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Le gros des chantiers d'éoliennes en mer prévu pour 2030

Un article rédigé par Ronan Le Coz - RCF Bretagne, le 12 février 2024 - Modifié le 13 février 2024

Le gros des chantiers liés au développement des énergies marines renouvelables en France est prévu pour 2028/2030. Les ports bretons commencent à s'organiser pour y répondre !

Le nouveau polder du port de Brest est l'une des principales réserves foncières de Bretagne pour l'accueil des EMR - © archives Ronan Le CozLe nouveau polder du port de Brest est l'une des principales réserves foncières de Bretagne pour l'accueil des EMR - © archives Ronan Le Coz

Le parc éolien en mer de la baie de Saint-Brieuc a donné le top départ des chantiers liés aux énergies marines renouvelables (EMR) en Bretagne ! Mais le gros des constructions n’est pas prévu avant 2028 / 2030... D'ici là, les industriels doivent réussir à s'y préparer. Il va falloir maintenir des compétences, par exemple fidéliser des métiers hautement qualifiés et en tension, comme les soudeurs, et aussi s’organiser en amont entre les ports de Brest, Lorient et Saint-Nazaire.

Une phase d'accélération

« Nous sommes dans une accélération. Il y a eu un pic, lié aux premiers appels d'offres acceptés en 2011 et 2012, qui sont installés aujourd'hui avec plus de 10 ans d'attente... Et puis on a l'accélération qui est en cours et qui signifie qu’à partir de 2030 le polder de Brest [liés aux activités EMR, NDLR] va être occupé et on aura plutôt plus de projets que ce que l’on pourra recevoir ! », commente Christophe Chabert, le directeur de BrestPort. Cette accélération va s'observer à partir de 2027 sur l'ensemble de l'Europe. Elle concernera le domaine de l'éolien posé mais également l’éolien flottant, en particulier sur l'Arc Atlantique qui a pris un peu de retard par rapport aux développements qui ont eu lieu d'abord, ces dernières années, en mer du Nord.

On aura plutôt plus de projets que ce que l’on pourra recevoir !

Des opportunités sur l'éolien flottant

« En Bretagne, pour pouvoir répondre aux objectifs qui sont aujourd'hui de 15 à 20 gigawatts en 2050, on va devoir s'éloigner des côtes, et comme on est sur un plateau continental, on doit être capable de pouvoir poser des éoliennes à plus de 70 mètres et d'utiliser la technologie de l'éolien flottant pour avoir du meilleur vent, plus éloigné des côtes, et avoir une meilleure concentration de cette énergie », continue Christophe Chabert. Et il n'y aura pas que le développement de l'éolien en mer à anticiper ! Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé lors des dernières Assises de la mer, que des appels d’offres pour l’hydrolien (qui utilise l’énergie des courants marins) allaient être lancés. Le Finistère abrite l’un des principaux sites d’implantation possible pour cette technologie, près de l’île d’Ouessant.

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