Le Haut Conseil Breton pour le Climat analyse l'impact du changement climatique sur l'agriculture

Le Haut Conseil Breton pour le Climat, qui réunit vingt scientifique bretons, rappelle que jusque là, l’agriculture bretonne s’était appuyée sur des "conditions climatiques stables", qui permettaient une diversité de productions. Mais le changement climatique bouleverse désormais ces conditions favorables.

Gels tardifs, sécheresse ou encore inondations. C’est la diversité de ces phénomènes, qui se combinent entre eux, qui menace aujourd’hui certaines productions. 

Le Haut Conseil Breton pour le Climat évoque, par exemple, des sécheresses estivales à venir qui seront "préjudiciables" notamment aux pommes ou encore au maïs.

Des expérimentations qui pourront inspirées

La Bretagne devra donc adapter ce qu'elle produit. De quoi faire émerger de nouvelles opportunités? En tout cas, le HCBC mentionne des expérimentations menées dans la région depuis plusieurs années, autour de la vigne, du thé, du soja, du sorgho ou encore de la patate douce. Des essais de cultures qui montrent "une capacité d’adaptation de l’agriculture bretonne".

L'élevage au centre des enjeux de réduction des émissions

La Bretagne produit plus de la moitié des porcs du pays, un tiers de la production avicole national et le quart du lait de vache français. L'élevage est le secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre dans la région. 

Pour atteindre les objectifs de réduction de 50 % des émissions à l’horizon 2050 que la France s'est fixé, le Haut Conseil Breton pour le Climat en appelle à "une modification structurelle des systèmes de production et d’alimentation".

Associer agriculteurs et population

C'est un "défi considérable" selon les scientifiques bretons, mais qui n'est "plus une option". Il nécessite des "soutiens pluriannuels forts incluant une formation initiale et continue renforcée des professionnels du secteur", autrement dit les agriculteurs qui sont "en première ligne"… Une transition qui ne peut se faire, non plus, sans prendre en compte une "consultation citoyenne large".