À quelques jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris, c’est bien loin de la Tour Eiffel, que les rameurs olympiques répètent leurs gammes. Les équipes grecques et japonaises ont choisi de passer leurs dernières semaines de préparation, à Aiguebelette !
Sur la base d’aviron savoyarde, l’ambiance est studieuse. “On fait trois entraînements par jour lorsque les charges sont élevées” explique Xavier Dorfman, champion olympique à Sydney en 2000 et actuel entraîneur de l’équipe du Japon. “J’essaie de leur mettre un jour de repos par semaine, mais j’ai beaucoup de mal, car dans la culture japonaise, il ne faut pas se reposer”.
Grenoblois d’origine, longtemps licencié à Aiguebelette, il connaît bien les qualités de la base de l’avant-pays savoyard. “Quand on est responsable d’une équipe, on va chercher un lieu d'entraînement le plus favorable possible, tout de suite, on pense à Aiguebelette !”
Quelques semaines après les athlètes japonais, les rameurs grecs sont arrivés à Aiguebelette pour finaliser leur préparation. Parmi eux, Stefanos Ntouskos : champion olympique du skiff à Tokyo, il y a deux ans et premier relayeur de la flamme en avril dernier.
Celui qui est devenu une superstar de l’aviron apprécie tout particulièrement le site d’Aiguebelette où s’étaient joués les championnats du monde de 1997 et 2015. “C’est vraiment joli ici ! J’aime beaucoup” avoue-t-il en pointant du doigt le contour des montagnes qui plongent jusqu’au lac. “C’est un de mes endroits préférés, j’ai voyagé à travers le monde entier toutes ces années pour les compétitions, mais ici, il y a quelque chose de magique.”
Pas aussi médiatisé que le foot ou l’athlétisme, l’aviron jouit pourtant, en Savoie, d’une vraie popularité. Cette année encore, l’Aviron Club du Lac d'Aiguebelette (ACLA) s’est classé parmi le top 5 des meilleurs clubs formateurs de France et les touristes sont nombreux, chaque été, à s'y presser pour une initiation.
Accueillir, sur ce site, l’élite des rameurs devrait continuer à mettre la lumière sur la pratique et sur la base savoyarde, espère François Moiroud, élu départemental. “C’est effectivement donner envie aux jeunes, aux enfants, de pratiquer ce sport dans les années à venir et pourquoi pas former demain les futurs champions olympiques !”
Les rameurs en herbe ont jusqu’au 21 juillet pour admirer les entraînements de leurs aînés qui rejoindront, ensuite, Paris.
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