Face à la recrudescence des attaques de loup, la filière ovine vit des moments compliqués. Les éleveurs sont sans solution. Pour alerter les pouvoirs publics, ils se réunissent ce vendredi en début d’après-midi au Mont Mouchet.
Le loup responsable de plus en plus d’attaques sur des troupeaux dans le sud de la Haute-Loire et dans les départements voisins. Au moins 9 en 2022, d’après les chiffres des services de l’État. C’est beaucoup ! Le phénomène ne touche pas uniquement les agriculteurs du département, l’ensemble du Massif Central est touché. Sans solution et fatigués de la situation, ils se réunissent en début d’après-midi au Mont Mouchet.
Cette mobilisation se veut avant tout pacifique et symbolique dans ce haut lieu de la résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale. L’objectif : créer un électrochoc pour provoquer « une prise de conscience des pouvoirs publics » explique Mikaël Tichit, membre du syndicat agricole de la FDSEA et représentant de la filière ovine en Lozère. C’est lui qui est à l’origine de cette initiative. La situation sur son exploitation est ingérable.
Cette angoisse permanente, beaucoup d’éleveurs ovins l’ont en ce moment. « Ce n’est pas possible de continuer comme ça » alerte Mikaël Tichit. Il poursuit : « on ne veut pas tuer le loup ce n’est pas nôtre rôle ».
Jusqu’à présent, différentes mesures ont été prises pour donner des moyens aux éleveurs de se défendre en cas d’attaque. Mais c’est insuffisant selon la profession. Le loup est aujourd’hui protégé par la convention de Berne, car considéré comme en danger d’extinction. Selon les éleveurs, il s’est fortement reproduit depuis plusieurs années, expliquant cette hausse des attaques.
Les éleveurs de la filière lancent un cri d’alerte : « on n’a pas d’avenir si le loup est présent, c’est évident » met en garde Mikaël Tichit. De là à sortir de la convention de Berne ? Pas si simple. Les agriculteurs demandent à l’État de trouver des solutions. C’est le message de la mobilisation de cette après-midi.
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