Cette visite s’inscrit dans le cadre du centenaire de l’indépendance de ces trois Etats. La Lituanie, la Lettonie et l’Estonie sont devenues indépendantes après les révolutions russes de 1917. Trois pays qui après avoir fait les frais du communisme font aujourd’hui partie de l’Union européenne. Le père Andris Karavalis, vicaire général de l’archidiocèse de Riga en Lettonie revient au micro de Pauline de Torsiac sur ce qui unit ces trois "petits" Etats.
Le Pape Jean-Paul II s’était rendu dans les pays baltes en 1993, il y a 25 ans. Il avait alors formulé le souhait d’évangéliser ces anciens pays communistes confrontés au danger de l’indifférence religieuse. La Lituanie, le pays le plus au Sud des Etats Baltes sera la première étape du voyage du pape François. Près de 90% des habitants y sont de confession catholique.
Une réalité religieuse qui contraste avec son voisin direct, la Lettonie où le paysage est pour le moins oecuménique avec environ un tiers de catholiques, de luthériens et d’orthodoxes. Quant à l’Estonie, l’Etat le plus au Nord, la majorité de la population s'y déclare sans religion. Les catholiques seraient au nombre de 7.000 sur le million trois cent mille habitants que compte le pays.
Ces trois États que l’on a du mal à dissocier sur le plan géopolitique représentent donc des réalités religieuses bien différentes. Pour le père Antoine Sondag, directeur du service national de la mission universelle de l’Eglise, le pape n’a d'ailleurs pas choisi les Etats Baltes par hasard.
Lundi prochain, le Pape quittera la Lituanie pour rejoindre Riga, la capitale de la Lettonie. La Lettonie a d’ailleurs décrété un jour férié pour accueillir le pape. Le pays est situé au milieu des trois Etats baltes. Il se distingue par un oecuménisme pragmatique, serein, où catholiques, orthodoxes et luthériens entretiennent d’excellentes relations.
Un exemple concret. Lors de sa visite à Riga, le pape sera accueilli dans la cathédrale luthérienne de la capitale tout simplement parce qu’elle est plus grande et qu’elle permettra de faire entrer un maximum de fidèles. Alors si l’oecuménisme est un atout, d’autres défis attendent pourtant l’Eglise de Lettonie, le Père Andris Karavalis. Outre le défi de contenir l’émigration, il y a aussi celui des vocations, aujourd’hui en baisse dans le pays. Enfin, autre priorité pastorale pour l’Eglise en Lettonie, la famille.
Au dernier jour de son déplacement, le Pape se rendra à Tallinn en Estonie, un pays, on le disait au début de ce dossier, marqué par un fort athéisme, où les catholiques sont une minorité. Il y a environ 7.000 catholiques dans le pays pour une population de 1,3 million d’habitants.
Parmi eux, beaucoup de convertis ou d’enfants de convertis. On estime qu’en 1970, il y avait cinq Estoniens catholiques, ils se comptaient sur les doigts d’une main. Si cette Eglise catholique est peu visible elle a tout de même quelques atouts comme l’explique Mgr Philippe Jourdan administrateur apostolique de Tallin en Estonie.
Une fois encore le pape se rend aux périphéries de l’Europe. Même si les 3 Etats Baltes représentent une sorte d’échantillon religieux de ce qui se vit en Europe, il n’en reste pas moins que le pape mettra en pratique une fois encore lors de ce voyage sa théorie des périphéries. Dans une vidéo rendue publique hier soir à la veille de son voyage le pape adresse aux populations des trois pays un message de paix, de bonne volonté et d’espérance pour le futur.
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