C’est dans un contexte de crise que le pape convoque cette réunion. La terrible explosion qui a frappé le port de Beyrouth, le 4 août dernier, a plongé un peu plus le Liban dans le chaos. Le pays est en proie à une grave crise économique. Plus de la moitié de la population vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Sur le plan politique, c’est l’impasse. La classe dirigeante accusée de corruption ne parvient pas à former un nouveau gouvernement.
Le pape entend donc, au cours de cette journée de réflexion, se pencher sur cette situation préoccupante avec les responsables chrétiens libanais mais aussi sur le rôle qu’il peuvent jouer sur le terrain. "Le Liban, c'est le seul pays de la région où il y a une vraie pleine communauté pour les chrétiens. S'il s'avérait impossible que chrétiens et musulmans cohabitent ensemble, ce serait un drame pour la région. Le pape veut inviter les chrétiens à être conscients de leur mission", explique Mgr Pascal Gollnisch, le directeur de l’Œuvre d’Orient.
Le pape François soucieux du sort du peuple libanais. Il y a quelques jours, il avait adressé un message de solidarité au président Michel Aoun précisant que le pays du Cèdre ne pouvait perdre son identité. Mais cette attention n’est pas nouvelle. Le pape François s’inscrit dans une longue tradition du Saint Siège. "Le pape Jean-Paul II avait convoqué un synode à Rome, spécialement pour le Liban. Il y a 10 ans, le pape Benoît XVI avait convoqué un synode pour le Moyen-Orient dans son ensemble. [...] Je crois surtout que le pape François veut envoyer un signal d'Espérance au peuple libanais", détaille Mgr Pascal Gollnisch.
Le pape François a annoncé son intention de se rendre prochainement dans le pays du Cèdre. Une visite toutefois conditionnée à la formation d’un nouveau gouvernement.
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