La campagne électorale l’aura démontré. Les derniers sondages également. Le tout dans un contexte économique inquiétant. La principale préoccupation des Français, c’est leur pouvoir d’achat. Après un mandat marqué par la crise sanitaire et les difficultés économiques des Français, comment Emmanuel Macron peut-il manœuvrer pour maintenir ce pouvoir d’achat à un niveau décent ?
Emmanuel Macron a été réélu dimanche 24 avril à la tête de la France, pour cinq nouvelles années. Durant les cinq années précédentes, le président de la République aura été confronté, à plusieurs reprises, et sur du long terme, à une question primordiale pour les Français : celle du pouvoir d’achat. Un thème vivement abordé durant la campagne électorale. Et qui ressort une fois encore dans les sondages, au soir du second tour de l’élection présidentielle.
Crise sanitaire du Covid-19, inflation, guerre en Ukraine. Depuis de longs mois, le pouvoir d’achat des Français a été malmené à plusieurs reprises. Face à cela, Emmanuel Macron et son équipe ont opté pour la stratégie du "quoi qu’il en coûte". Une vision des choses vivement critiquée par l’opposition de tous bords, responsable notamment de l’aggravation du déficit public. Reconduit aux affaires pour un nouveau mandat, comment Emmanuel Macron peut-il manœuvrer sur cette question ?
Pour Daniel Bideau, vice-président de l’UFC-Que Choisir, "le problème se pose depuis déjà assez longtemps. Il a été mis en avant par la crise actuelle, qui concerne bien sûr la guerre en Ukraine. Plus durablement, il y a des mesures à prendre pour le pouvoir d’achat pour lesquelles on a rarement consulté les consommateurs". Pour ce dernier, en matière de pouvoir d’achat, il est préférable de "prendre des mesures structurelles plutôt que des mesures ponctuelles, qui vont s’appliquer dans le temps mais qui n’auront pas d’effet à très long terme".
Entre la hausse des prix de l’énergie et l’inflation qui va continuer de grimper, le prochain quinquennat d’Emmanuel Macron est déjà marqué par la question du pouvoir d’achat. "Il y a des dispositifs actuels qui polluent les achats des consommateurs. Je pense au seuil de revente à perte de 10% mis en place dans le secteur agricole" cite notamment le vice-président de l’association de consommateurs.
Aujourd’hui, Eric Bideau attend de ce futur quinquennat "que l’on considère un peu plus la présence des consommateurs. Nous sommes très peu consultés. Nous souhaitons pour ce prochain quinquennat que l’on considère les consommateurs" conclut-il sur RCF.
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