A l’heure actuelle, seulement 10 % des usagers des bains-douches sont des femmes. Souvent par peur, elles refusent de s’y rendre à cause de la mixité de ces lieux.
"L’hygiène est importante pour une grande partie des personnes sans-abri, en particulier des femmes, car cette hygiène est une manière de garder l’estime de soi-même. Et c’est aussi une façon pour ces femmes de ne pas être identifiées comme des personnes sans-abri" explique Christine Laconde, directrice générale du Samu social de Paris.
"Les femmes sans-abri il y en avait très peu il y a dix ans. Cette progression du nombre de femmes sans-abri ne s’est pas accompagnée d’un développement des structures pour les accueillir. Et surtout elle ne s’est pas accompagnée de structures qui lui seraient réservées. Ces femmes ont peur. Leur parcours est souvent émaillé de violences. Vivre à la rue est très dangereux pour les femmes" ajoute la directrice du Samu social.
"Ce site on l’imagine comme un lieu d’hygiène. C’est aussi un lieu où il y ait des prestations. Où l’on puisse travailler sur la santé, sur la prévention de certaines maladies. Que les femmes puissent y rencontrer des professionnels de la santé. Il faudrait aussi que l’on puisse s’y changer et donc qu’il y ait un vestiaire. Il faudrait enfin qu’il y ait une bagagerie pour que ces femmes puissent poser leurs affaires et aller faire des démarches sans avoir à porter ce bout de leur vie sur leur dos" conclut Christine Laconde.
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