La pandémie occupe largement le devant de la scène médiatique, et cela se comprend bien. Hélas, des sujets importants sont passés sous silence, par exemple l’invitation des évêques adressée aux catholiques à jeûner et prier les quatre vendredis du 15, 22, 29 janvier et 5 février, afin que nous retrouvions tous, mais plus particulièrement nos parlementaires, le sens de la vie humaine et comment respecter celle-ci.
Ne nous y trompons pas. Il ne s’agit pas d’un geste de protestation à la face du monde, comme peut l’être une grève de la faim. Le but n’est pas de faire pression sur l’opinion afin d’infléchir les sénateurs et députés. La démarche proposée est d’ordre spirituel, c’est une forme de supplication adressée à Dieu. Jeûner est un geste par lequel nous reconnaissons notre fragilité face à Dieu et nous le supplions de venir à notre secours. Dans la Bible, nous voyons les habitants de Ninive jeûner pour demander à Dieu de leur éviter le châtiment annoncé par le prophète Jonas. David jeûne pour demander la guérison de l’enfant, fruit de son adultère avec Bethsabée. Le jeûne a donc une dimension pénitentielle, nous nous reconnaissons pécheurs, mais aussi une dimension d’intercession.
En jeûnant à l’appel des évêques, nous reconnaissons que nous avons perdu, nous et nos contemporains, une juste perception de la dignité de l’homme. Les prochaines lois de bioéthique consacrent la réduction du corps humain à un matériau disponible sans conditions, ou si peu. Nous crions contre la déshumanisation infligée aux Ouigours par le gouvernement chinois, mais nous fermons les yeux sur ce qui se passe dans nos laboratoires.
Le jeûne est aussi présenté par le Christ comme nécessaire pour chasser certains démons. Peut-être cela est-il révélateur de la vraie nature de ce qui se joue dans ces projets de loi qui déshumanisent toujours plus l’homme. Nous sommes engagés dans un combat spirituel qui implique des armes spirituelles. Nous jeûnons, non pour nous éclaircir les idées ou faire un régime, mais pour mettre fin à l’action du Père du mensonge, Satan.
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