De nombreux sujets ont été relégués au second plan durant la campagne électorale pour l’élection présidentielle. C’est notamment le cas de l’éducation. Un constat partagé par le groupe de réflexion, Vers Le Haut.
Pourquoi a-t-on si peu parlé d’éducation durant la campagne électorale pour l’élection présidentielle qui vient de s’achever ? Ce constat, il est partagé par Guillaume Prévost, le délégué général du think tank Vers Le Haut, un groupe de réflexion autour de l’éducation en France. Pour ce dernier, "il est très intéressant de voir qu’à aucun moment dans cette campagne, les Français ont pu mesurer des projets, des regards, des visions différentes autour de la question éducative. La raison, c’est que l’éducation n’apparaît pas comme un sujet assez politique pour dresser des clivages clairs dans une élection de ce type".
Durant le débat qui a opposé les deux finalistes du second tour, le seul point ayant trait à l’éducation à avoir été abordé par Marine Le Pen et Emmanuel Macron, et sur lesquels ils se sont accordés, c’est l’augmentation du salaire des enseignants. "C’est une bonne mesure mais tout dépend ce que l’on en fait. Je note que l’on s’accorde sur des sujets budgétaires, mais encore une fois c’est l’absence de vision qui pêche sur ces sujets éducatifs" estime Guillaume Prévost.
Remettre les maths jusqu’à la fin du baccalauréat, une demi-heure de sport quotidienne, développer l’enseignement artistique, réformer le lycée professionnel… Voici pourtant les mesures évoquées par Emmanuel Macron durant sa campagne. "C’est à la fois léger si l’on veut rentrer dans le détail et presque un peu trop technique. La grande question que l’on se pose aujourd’hui, c’est de savoir si les Français entre 3 et 18 ans acquièrent les compétences dont ils ont besoin pour faire face à la compétition internationale, à l’intégration dans le marché du travail ?" s’interroge le délégué général du think tank Vers Le Haut.
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