Le président du MoDem est de passage en Haute-Loire. Une visite de terrain auprès des candidates de la majorité présidentielle dans les deux circonscriptions du département. À quelques jours du premier tour des législatives, il veut croire que rien n’est encore joué.
Les militants du MoDem ont réservé une bonne partie du bar/café Le Palais. François Bayrou a passé un peu plus d’une heure dans la cité vellave avant de repartir vers son fief de Pau. “Je préside un conseil communautaire ce soir”, explique le président du Mouvement Démocrate.
Le motif de sa venue : un soutien aux candidates de la majorité. Cécile Gallien dans la 1ère circonscription, Patricia Gire-Joubert dans la seconde. François Bayrou s’attarde surtout sur la personnalité de la maire de Vorey-sur-Arzon : “Cécile est courageuse, c’est quelqu’un qui compte dans le monde des collectivités en France”. En plus de son mandat d’élue locale, Cécile Gallien occupe diverses fonctions en lien avec la ruralité et les communes. Par ailleurs, le président du MoDem estime que les deux candidates sont “une respiration pour la Haute-Loire”.
Malgré des vents contraires dans les sondages et une dynamique locale qui peine à prendre depuis 2017, François Bayrou milite pour la “défense du bloc central”. Selon lui, “en réalité, nous avons aujourd’hui trois grands blocs dont deux qui sont dominés par leur extrême”. Conclusion de ce poids lourd de la Macronie : le risque pour le pays à l’occasion des élections législatives est “absolument considérable”, le RN et le Nouveau Front Populaire “sont dangereux pour la France”.
Interrogé sur la tentation des électeurs à voter pour le Rassemblement national pour essayer une autre politique pour le pays, François Bayrou est catégorique : “Il y a des risques qu’on ne peut pas prendre”. Il est persuadé que tout n’est pas encore perdu. Le maire de Pau et Cécile Gallien veulent convaincre “en étant engagés, en défendant l’intérêt supérieur du pays” face aux extrêmes.
Depuis 2017, la majorité présidentielle n’a jamais pesé dans les différents scrutins locaux. À l’inverse, le Rassemblement national grappille du terrain petit à petit. Le message ne passe pas malgré l’héritage de Jacques Barrot. L'ancien maire d'Yssingeaux est un compagnon de route du président du MoDem pendant plusieurs années. Réponse acérée de François Bayrou : “Peut-être que ce qui devrait être fait n’a pas été fait de la part de ceux qui avaient les responsabilités du pouvoir local”. Un tacle à la droite, l’autre adversaire local de la majorité présidentielle.
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