Le premier tour des législatives anticipées se déroulera le dimanche 30 juin. Dans les mairies, l'heure est à l'organisation : trouver des assesseurs, organiser les bureaux de vote, dans un délai limité. Sur le terrain, les élus trouvent des solutions. Exemple en Ille-et-Vilaine.
L'actuelle séquence électorale imprévue perturbe bien des événements, festivals ou kermesses dans les communes. Organiser les deux tours de scrutin en trois semaines, le compte à rebours s’est lancé le 10 juin, au lendemain de la dissolution de l'Assemblée nationale après le succès du Rassemblement national aux européennes. Avec des conséquences directes : des événements annulés, comme à Rennes les trois premières dates du festival estival Transat en ville. Motif invoqué par la Ville : les services de la ville risquent d'être débordés par la mise en place des 113 bureaux de vote. Ce sont aussi des salles communales réservées pour des mariages ou des associations, à qui il a fallu demander d’annuler ou de décaler. "Les gens sont tout de même compréhensifs, compte-tenu du contexte exceptionnel", concède Norbert Saulnier, le maire de Goven, au Sud-Est de Rennes.
A Guipel, commune de 1700 habitants à 20 km au Nord de Rennes, pas d'annulation, puisque la commune a fait le choix il y a plusieurs années d'installer son bureau de vote dans des locaux qui n'accueillent pas le public, un bâtiment du périscolaire et de la cantine. Mais "c'est une surcharge de travail administratif pour mes agents, observe la maire de la commune, Isabelle Joucan. La Préfecture nous demande de réaliser des tests, sortir un certain nombres de documents, les procurations à gérer. C'est un surplus de travail dont on n'avait pas besoin cette saison."
A côté de ces préparatifs, les communes espèrent remplir les créneaux de permanence pour tenir les bureaux de vote. "Il y a un bel élan citoyen autour de cette élection. Des personnes se sont spontanément présentées en mairie pour demander si nous cherchions des assesseurs pour tenir le bureau de vote de la commune", confie Isabelle Clément-Vitoria, maire de Hédé-Bazouges. Le plus compliqué ce sera pour le deuxième tour, anticipe, à 40 km de là, Norbert Saulnier, le maire de Goven. La commune de 4300 habitants a rappelé les anciens élus pour tenir les trois bureaux de vote. "J'ai 4 adjoints sur 7 en vacances pendant le deuxième tour, explique Norbert Saulnier. Je ne vais quand même pas les faire revenir !"
Certains ont aussi accepté de rester quatre heures au lieu de deux. "C'est vrai que l'annonce des élections a été un choc, mais ça va le faire", rassure l'édile. Ici au moins les isoloirs sont déjà prêts, on ne les a même pas démontés au soir des européennes. C’est déjà ça de gagné.
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