Depuis le 20 janvier, la Turquie a lancé une opération offensive (« Rameau d’olivier ») au nord de la Syrie afin de « protéger les frontières » contre des groupes terroristes. Afrin est une enclave kurde située dans ce territoire. La ville du même nom était tenue par les YPG (Unités de Protection du Peuple), force armée du peuple kurde, considérée comme terroriste par Ankara car affiliée au PKK, le Parti des Travailleurs du Kurdistan. Pourquoi cet acharnement de la part de la Turquie?
Les explications de Didier Billion, directeur-adjoint de l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques :
Les forces turques, arrivées hier dans la ville d’Afrin, ont décroché les drapeaux, fait tomber les statues des héros kurdes. 250 000 civils ainsi que les membres du YPG avaient fui Afrin, ce qui a permis d’éviter les combats de rue à la reprise de la cité. Les soldats kurdes ont cependant promis de répliquer, arguant que le conflit n’était pas pour autant terminé.
Les Kurdes, un peuple de plus en plus isolé dans le conflit
Les YPG sont alliés de la coalition internationale dans la lutte contre l’Etat islamique en Syrie. Toutefois dans cette situation, les Etats-Unis ne soutiennent pas les Kurdes. La cause majeure étant que la Turquie fait partie de l’OTAN… ce qui exclut tout affrontement entre les puissances, selon Fabrice Balanche, géographe, spécialiste de la géographie politique politique de la Syrie et du Liban.
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