L’Etat devra-t-il mettre davantage la main au portefeuille afin de financer l’école privée ? Jusqu’ici la répartition des moyens enseignants entre public et privé était le fruit d’un accord tacite passé en 1992 entre le ministre de l’Education de l’époque, Jack Lang, et le secrétaire général de l’enseignement catholique, le père Max Cloupet.
Un accord qui réservait jusqu’à présent 80 % des postes au public et 20 % au privé. Problème, les effectifs des élèves sont en hausse constante dans le privé depuis des années. Aujourd’hui, l’enseignement catholique demande donc plus de professeurs, car la règle du 80/20 ne permet plus de répondre à la demande des familles.
En 2011, le secrétaire général de l’enseignement catholique affirmait refuser chaque année entre 30 et 40 000 inscriptions. Par ailleurs, selon les chiffres du ministère de l’Education nationale, le nombre d’élèves dans le privé a augmenté de près de 2%, l’an dernier. Depuis la loi Debré de 1959, les écoles privées sous contrat bénéficient bien de financements publics pour l’enseignement. Le ratio est apparu en 1985, puis entériné en 1992.
Depuis, personne n’a osé toucher à cet équilibre. C’est pourtant ce que demande aujourd’hui Pascal Balmand, le secrétaire général actuel de l’enseignement catholique, qui veut pouvoir faire face à la demande croissante des familles.
Pascal Balmand, au micro de Benjamin Rosier :
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