Traumatisées par cette catastrophe, et constatant que l’agriculture s’industrialise à grands renforts de produits chimiques, des mères de famille japonaises proposent le contrat suivant à des agriculteurs :
« nous vous achetons par souscription l’ensemble de votre récolte ; et vous, vous vous engagez à nous fournir des aliments sans produits chimiques. »
Le premier teikei ( signifiant en japonais : coopération ) était né. Le concept se répand rapidement en Suisse, aux Etats-Unis et ….en France, c’est vers 2000 que l’on voit apparaitre les AMAP = les Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne. Il y en aurait aujourd’hui quelque 1600 dans toute la France concernant 270'000 consommateurs.
Leur fonctionnement ?
L’AMAP c’est un contrat solidaire, où quelques dizaines de consommateurs s’engagent à payer à l’avance la totalité de la récolte d’un exploitant agricole fournissant des produits de qualité, souvent en agriculture biologique. C’est ainsi que chaque semaine, les consommateurs viennent chercher leur panier avec les légumes de saison, auxquels peuvent s’ajouter, suivant les AMAP, des fruits, des œufs, de la volaille…
L’avantage, pour le producteur, c’est donc de se voir garantir pendant une année le fruit de son travail, et le consommateur est assuré d‘obtenir des produits frais, de qualité et à un prix intéressant.
Les AMAP ont plusieurs autres centres d’intérêt : celui de favoriser le dialogue social, de respecter la diversité biologique, de mieux gérer le foncier….
Jean-Pierre Ribaut
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