En février dernier, le Mouvement associatif a lancé une enquête, pour essayer de répondre à la question suivante : quel est l’impact de l’inflation sur les associations ? Dans l’Orne, plusieurs d’entre elles se retrouvent avec des difficultés financières.
“Toutes les associations sont impactées par l’inflation.” Voici les mots du responsable départemental d’Entraid’Addict 61, Michel Brulard. Un constat partagé par les présidents d’autres organisations ou clubs de l’Orne.
Le premier impact : le prix du carburant
Pour Frédéric Ortiz, directeur du District de l’Orne de Football, les déplacements de ses licenciés représentent une vraie difficulté :
Nous n’avons pas beaucoup de moyens, et la hausse du prix de l’essence a impacté nos 80 clubs. Sans mini-bus, ce sont soit les bénévoles, soit les parents des joueurs qui font les aller-retours, durant les championnats.
Les kilomètres faits pendant les week-ends de formation ont aussi fragilisé la caisse de l’association Entraid’Addict. Avec le prix du carburant et les chambres d’hôtels à payer, les membres doivent “dépenser 980 euros pour un week-end. Nous étions à 500 euros avant la crise Covid”, explique le responsable départemental de cette association qui accompagne les personnes souffrant d'addiction.
Un manque d’aides
Les deux responsables estiment qu’ils n’ont pas suffisamment d’aides. Ils aimeraient avoir davantage de subventions de la part de l'État. Par exemple, Frédéric Ortiz propose qu’il y ait une aide versée en fonction du nombre de kilomètres parcourus dans l’année. De son côté, Catherine Weber de Rize, présidente des Restos du cœur dans l’Orne, essaie d’envisager des solutions possibles, pour pouvoir les présenter prochainement au Département.
L’inflation ne touche pas toutes les associations de la même façon. L’Arche ornaise, basée à Flers, qui vient en aide aux animaux, s’est aperçue qu’il y avait de plus en plus d'abandons depuis la fin de l’année dernière. La raison ? Perte d’emplois, revenus pas assez élevés et hausse des prix.
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