Parcoursup, le retour. Après les épreuves du baccalauréat, l’application qui avait fait tant polémique à son lancement va être réactivée le 26 juin prochain. A cette même date s’engagera la procédure complémentaire permettant aux candidats de formuler des vœux sur des places restées vacantes. Parcoursup est toujours très critiquée. Notamment par la plateforme SOS Étudiants portée par des syndicats d’enseignants, des lycéens, mais aussi par des parents d’élèves.
"Malheureusement nous n’avons pas du tout le même bilan que celui de l’Education nationale. La FCPE a été très claire dès le départ sur ses exigences. La première c’était un véritable accompagnement des élèves dans la construction de leur parcours au lycée et la refonte de la fiche Avenir pour en faire un véritable outil de continuité entre le lycée et l’enseignement supérieur, et non pas un moyen de ficher les élèves dès l’enseignement supérieur. Une autre exigence était la modification en profondeur du système d’affectation. Les critères d’affectation devraient plutôt être uniquement nationaux et pas locaux. Il y avait aussi la fin du classement des dossiers par les universités. Leur seul travail devrait être de repérer des élèves fragiles qui auront besoin d’accompagnement pour réussir dans la formation demandée, et d’aider chacun à composer son parcours selon son projet. Ce qui n’est pas le cas. Il y avait aussi un investissement conséquent pour améliorer le nombre de places dans l’enseignement supérieur. La FCPE exige que chaque élève puisse accéder à la formation choisie, et non subie" explique Carla Dugault, vice-présidente de la Fédération des Conseils de Parents d’Élèves (FCPE).
"On a eu beaucoup de remontées à la FCPE nationale par le biais des conseils départementaux. Les candidats sont très angoissés. On se retrouve aujourd’hui à 20% encore de candidats qui vont passer leur bac et qui n’ont aucune affectation. Cela crée des angoisses. Les familles sont très inquiètes et préoccupées. Ce ne sont pas les meilleurs conditions pour préparer et passer son bac" ajoute Carla Dugault.
"On ne voit pas d’avantages. Même si on a conscience à la FCPE que déjà APB ne fonctionnait pas correctement. Aujourd’hui l’affectation est loin d’être choisie par l’élève. Elle est fortement subie. On est contre toute forme de sélection à l’entrée du supérieur. Autre chose qui nous pose problème, c’est la mise en place du tri des dossiers pour quasiment toutes les formations universitaires, même pour celles qui n’avaient pas de problèmes de places" conclut la vice-présidente de la FCPE.
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