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Les bistrots parisiens, bientôt au patrimoine immatériel de l'Unesco?

Un article rédigé par Florence Gault - RCF,  - Modifié le 13 juin 2018
​Après les toits en zinc, et les bouquinistes des quais, voici que les bistrots parisiens veulent être inscrits au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.
PixabayPixabay

Les bistros parisiens, véritables symboles de la capitale française, convoitent aujourd’hui ce label si prestigieux. L’idée est née d’un constat. Les bistrots parisiens sont menacés. Une association portée par une trentaine de restaurateurs a été créée. Elle est présidée par Alain Fontaine, propriétaire du bistro Le Mesturet, dans le quartier de la Bourse, à Paris.
 

Pourquoi les bistrots parisiens sont-ils menacés ?

"On espère qu’ils seront éternels mais ce n’est pas le cas pour l’instant. Car il y a le même nombre de points de restauration à Paris qu’il y a dix ou vingt ans. Par contre, là où on représentait il y a quarante ans 50% du nombre de ces points de restauration, nous ne sommes plus qu’à 14%. Les gens rentrent de plus en plus chez eux. Ils se font livrer leurs produits et ils oublient les bistrots de leurs quartiers qui sont des lieux de fixation sociale. Le petit café du matin a disparu" explique Alain Fontaine.
 

Le fait de pouvoir l’inscrire au patrimoine immatériel de l’Unesco sera une manière de sauver le bistrot parisien ?

"C’est une manière de sauver l’art de vivre. Car c’est quelque chose d’unique. On est un brassage culturel, un brassage populaire. On est un effaceur ethnique, confessionnel et social. On ratisse de l’ouvrier en passant par le cadre supérieur et le directeur général, qui se retrouvent devant un verre de vin et devant un plat à douze euros" ajoute-t-il.
 

Comment définir le bistrot parisien ?

"C’est un bar qui est ouvert de sept heures du matin à très tard le soir. C’est un modèle économique. J’ai l’habitude de dire que nous ne regardons pas trop la ligne du bas du bilan, mais nous préférons la satisfaction de nos clients. Un bistrot ce n’est pas un restaurant. Nous avons l’habitude de dire que nous correspondons beaucoup aux frontons de nos écoles. Il y a beaucoup de liberté dans nos bistrots, et beaucoup d’égalité. Grâce à notre modèle économique, tout le monde est égal devant ce bar. C’est ça que nous voulons apporter à l’Unesco" conclut Alain Fontaine.

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