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​Les chiens aboient, et la caravane passe

RCF,  - Modifié le 14 mai 2019
Jean-Marie Valentin nous relate son expérience en pèlerinage paroissial dans l'Orne dans sa chronique du jour.
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J’étais ce week-end en pèlerinage paroissial dans l’Orne à la chapelle Montligeon, magnifique lieu dédié depuis le XIXième au salut des âmes du purgatoire ! J’en profite d’ailleurs pour remercier ma femme qui nous y avait inscrit car je dois avouer que quand je suis rentré à la maison, vendredi soir, très tard et que j’ai réalisé que le lendemain nous partions tout le week-end en pèlerinage, je n’étais franchement pas surmotivé ! Mais nous avons passé un beau moment, à la fois paroissial et familial.

Trois choses m’ont particulièrement marquées : Tout d’abord l’incroyable diversité des attentions du bon Dieu à notre égard. Vous savez, je suis entrepreneur et dirigeant j’ai donc tendance à être sensible aux signes de Dieu dans la vie professionnelle. Et là, en paroisse, dans les échanges que nous avons eu ensemble en chemin, j’ai pu voir combien chacun d’entre nous est touché personnellement par le bon Dieu, quel que soit son état de vie, de santé ou de fortune. Comme si le bon Dieu nous disait : « personne n’est insignifiant. Chacun d’entre vous a du prix à mes yeux. » Qui dans ce monde nous le dit encore ?

Ensuite j’ai été marqué par un de mes fils qui était encore moins motivé que moi pour venir à ce pèlerinage et qui pendant une pause, nous partagea cette pensée : « Oui Dieu existe. Je l’aime de plus en plus. Comment pourrai-je aimer quelqu’un qui n’existe pas ? » J’ai bien aimé cette démonstration de l’existence de Dieu qui part du cœur et qui me nourrira sans doute longtemps, quand moi-même je doute.

Enfin, je vous partage une situation qui m’a paru intéressante : nous venions de composer notre chapitre. Nous ne connaissions pas grand monde ; et en sortant du sanctuaire pour rejoindre la forêt, nous avons entamé timidement un chant à l’Esprit Saint. C’est alors que nous avons longé la clôture d’une maison, derrière laquelle un magnifique Epagneul s’est mis à aboyer furieusement. Le site étant dans une petite vallée, ses aboiements remplissaient tout l’espace. Il nous a accompagné de la sorte quelques minutes couvrant efficacement notre timide chant à l’Esprit Saint. Mais notre chapitre hétéroclite a poursuivi son chemin, si bien que quelques heures plus tard…

Vous chantiez plus fort que le chien ?

Non mais nous étions devenus… des amis. J’y vois une belle image de notre Eglise dans ce monde. Oui, il y a beaucoup de chiens qui aboient très fort en nous voyant passer, surtout en ce moment. Et l’Eglise ne nous incite pas à gueuler plus fort qu’eux. Mais bien à poursuivre notre marche sur les chemins de ce monde, guidés par l’Esprit Saint pour découvrir en l’autre un ami et en cet ami, l’image du bon Dieu.
 

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