Les monastères de Terre Sainte sont fragilisés par la crise sanitaire. Depuis près de 18 mois, l’absence de pèlerins met à mal les finances des communautés religieuses.
Le million de pèlerins qui vient chaque année fouler le sol de Terre Sainte n’est plus au rendez-vous depuis un an et demi. La fermeture des frontières a stoppé net les ressources des monastères et leur situation financière devient préoccupante. "Financièrement, ça devient compliqué. Tous les monastères vivaient de ce passage des groupes. À partir du moment où il n y a plus aucun groupe de pèlerins, la source de revenus pour les monastères s'est tarie", explique frère Louis-Marie Coudray, supérieur de la communauté bénédictine d’Abou Gosh.
C’est le cas de certaines communautés religieuses dont l’activité principale était l’hôtellerie pour les pèlerins. Celles-ci ont dû licencier une partie de leur personnel. À défaut de visiteurs, les communautés monastiques tentent de se renouveler et de trouver des solutions. "Les communautés ont cherché des solutions alternatives, certaines ont inauguré un marché bio pour les locaux", se souvient frère Louis-Marie Coudray.
L’ouverture des frontières israéliennes, initialement fixée au 1er juillet pour les personnes vaccinées, a été repoussée en août par crainte d'une nouvelle vague de la pandémie liée au variant Delta. Frère Louis Marie Coudray encourage donc les pèlerins à revenir en Terre Sainte. "C'est important que les agences de voyage jouent le jeu même sil y a des contraintes techniques. [...] Les communautés monastiques ont le double rôle de la prière et de l'accueil des pèlerins", affirme-t-il.
À l’occasion de la journée de prière pour la paix le 27 juin dernier, le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Pizzaballa a appelé à prier pour le Moyen-Orient où la foi chrétienne est née et est toujours vivante malgré les souffrances.
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