Les défis d’Hélène Boulanger, nouvelle présidente de l’Université de Lorraine

Hélène Boulanger est la nouvelle présidente de l'Université de Lorraine. Elle a succédé à Pierre Mutzenhardt. Ce dernier avait déjà été élu deux fois aux fonctions de président depuis 2012. Il était donc non éligible pour un troisième mandat. Quant à Hélène Boulanger, elle occupait depuis 2017 les fonctions de première vice-présidente, en charge de la vie institutionnelle, de la stratégie et des moyens. « Ma première priorité pour la rentrée, c'est un point d'attention particulier sur l'action sociale à destination des personnels et des étudiants », déclarait-elle il y a quelques semaines à notre micro, au moment de sa nomination.

Invitée de Politiquement Vôtre sur nos antennes, elle revient sur ses ambitions et objectifs pour les cinq années à venir. Des ambitions qui ne seront d’abord pas contrariées par le Covid : « Depuis septembre 2019, on n’avait pas eu de rentrée normale où on accueillait les étudiants dans des conditions, sans masque, sans jauge... C’est un énorme changement par rapport à l’année dernière où on avait du mal à établir un contact avec les étudiants », souffle Hélène Boulanger, une présidente qui a également anticipé les difficultés liées à la crise énergétique. « En Lorraine, on a besoin du chauffage. Mais ce n’est pas aujourd’hui que l’on a commencé à se préoccuper de ces questions. On améliore l’efficacité énergétique de nos établissements depuis des années. On se chauffe à hauteur de 80-90% de chauffage urbain, composé de biomasse ».

Aider les étudiants et le personnel de l’Université de Lorraine

Hélène Boulanger souhaite défendre le vivre-ensemble et améliorer les conditions de vie et de travail des étudiants. La question de la précarité étudiante est majeure : « La précarité est un sujet qui concerne beaucoup de personnes en situation de fragilité économique, dont les étudiants. C’est une source de préoccupation depuis le début de mon mandat. On a déjà des réflexions : l’augmentation des contrats étudiants proposés, ce qui permet un revenu supplémentaire ; on va essayer d’augmenter les moyens de l’aide sociale ; faire des aides indirectes en travaillant à la gratuité des protections féminines pour nos étudiantes… Il y a un tas de choses que l’on peut faire ». Des mesures complémentaires à celles déjà prises par l’Etat comme l’augmentation des bourses et le repas maintenu à 1€ au restaurant universitaire. L’Université de Lorraine mène également une réflexion pour apporter une aide sociale au personnel qui peut souffrir de précarité.