Les demandes de conseils pour une reconversion professionnelle en hausse en Haute-Loire

Et si la crise sanitaire avait poussé les altiligériens à changer de voie professionnelle ? Les temps de confinement, les changements de rythme et les moments libres semblent avoir incité certains d'entre eux à réfléchir voire franchir le pas de la reconversion et à solliciter le conseil en évolution professionnelle.

 

Ce service existe depuis 2015. Il permet de faire le point sur sa situation professionnelle et vise à élaborer ou formaliser un projet professionnel et cela grâce à un accompagnement personnalisé de 8h sur 12 mois maximum. Depuis 2020 ce sont des acteurs régionaux qui en ont la charge. En Auvergne-Rhône-Alpes c'est le réseau EVA et en Haute-Loire le CIBC, le centre interinstitutionnel de bilan de compétences.

Un service de plus en plus sollicité

 

En Auvergne-Rhône-Alpes, entre 2020 et 2021, le nombre de personnes qui ont fait appel à ce service a progressé de 56%. Cela représente 20 042 salariés et indépendants. En Haute-Loire la progression est de l'ordre de 38% avec 627 personnes accompagnées en 2021 contre 430 en 2020. La Haute-Loire est le 2e département de la région où le dispositif a été le plus mobilisé en 2021 (au prorata des personnes en activité).

 

Les femmes représentent 60% des demandeurs. Une grande part de ceux-ci ont entre 36 et 45 ans et viennent surtout avec une envie de se reconvertir. Selon le CIBC beaucoup de personnes viennent avec un projet de formation. Il y a aussi ceux qui profitent du dispositif d'Aide au retour à l'emploi (ARE), c'est à dire des salariés qui décident de démissionner car ils ont un projet de reconversion (reprise ou création d'entreprise) ou de formation. Ils bénéficient d'une enveloppe financière pour le mener à bien. 

 

Certains secteurs d'activités ont plus la cote que d'autres dans les projets de reconversion. En première position les métiers de la santé comme aide-soignant ou infirmier. S'en suivent les métiers liés à l'administratif comme comptable ou responsable des ressources humaines. C'est le cas par exemple d'une responsable de parfumerie. Elle s'est lancé dans un projet de reconversion d'assistante RH en septembre dernier.

 

La majorité des personnes qui sollicitent le CIBC proviennent du secteur santé et social (28%), de l'industrie (18%) et du commerce (14%).

Des projets dopés par la crise sanitaire

 

Outre les chiffres, la crise sanitaire a suscité de nouvelles envies et de nouveaux projets. Selon Audrey Brunel, directrice du CIBC de Haute-Loire la crise a "fait bouger les lignes". La perception du travail a évolué, "on ne voit plus son travail comme on le voyait auparavant". 

 

Le changement de rythme, les temps libres laissés à la réflexion ont aussi suscité des interrogations. Il y a "plein de gens qui se posent des questions et qui ont envie de travailler différemment voire de changer complètement de métier." Car il y a les personnes qui restent dans la même activité et d'autres qui choisissent de bifurquer totalement. 

 

Pour 2022, le CIBC qui compte 8 sites en Haute-Loire (2 à Brioude, 2 à Monistrol-sur-Loire, 3 au Puy-en-Velay et 1 à Yssingeaux) et 10 conseillers s'attend à une hausse des consultations de 20%. 150 personnes ont déjà été accueillies depuis janvier. 

 

Plus d'informations sur le conseil en évolution professionnel ICI ou au 09 72 01 02 03.