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Les directeurs d'écoles publiques en colère

Un article rédigé par Marie Blatier avec Marion Bastit - RCF Anjou,  - Modifié le 25 janvier 2018
Des directeurs d'établissements du premier degré de Maine-et-Loire rejoignent un mouvement national porté par le syndicat SNUIPP-FSU pour dénoncer des charges de travail trop lourdes.
RCF Anjou - 2018RCF Anjou - 2018

Une trentaine de directeurs d’écoles publiques de Maine-et-Loire tirent la sonnette d’alarme. En décembre, ils avaient déjà écrit une lettre au ministre de l’Education, pour dénoncer l'augmentation de leur charge de travail. Ils réclament des moyens supplémentaires, pour assurer les tâches de direction, qui leur prennent de plus en plus de temps.

Trop de mails à traiter

Les directeurs d'écoles affirment faire des semaines de 50 à 55 heures. Dans le public, ils cumulent leur fonction de direction, avec celle d’enseignant. Ils quittent donc leur classe quelques jours par mois pour assumer ces tâches. Or elles sont de plus en plus lourdes, surtout depuis le passage à l’informatique. “On nous a fourni un outil qui devait nous simplifier la vie et c'est devenu un alourdissement de travail quotidien, constate Jean-Michel Boishus, directeur de l’école primaire du Bois de Molière à Angers. Quand j'ai commencé à être directeur sur Angers, on recevait deux courriers par mois, désormais on reçoit trente mails par jour", s'indigne-t-il. D’autant qu’il ne peut plus compter sur son employé de vie scolaire, dont le contrat aidé a été supprimé. "On avait quelqu'un qui faisait du secrétariat sur un poste vingt heures par semaine et du jour au lendemain on nous l'a supprimé. Le travail que cette personne faisait est forcément reporté sur celui du directeur", détaille-t-il.

Le regroupement des communes pose problème

Selon les directeurs d'écoles publiques en milieu rural, les conditions de travail se sont aussi dégradées depuis la fusion des villages, pour former les communes nouvelles. "Avant on avait une relation directe avec la mairie, on traversait la cour on y était, on connaissait les secrétaires, se souvient Hélène Agator, directrice de l’école maternelle d’Andard, dans la commune nouvelle de Loire-Authion. Maintenant on reçoit beaucoup plus de demandes de renseignements du service aux familles, dont on ne connaît pas le personnel. On a aussi plus de réunions entre les directeurs de toutes les écoles de Loire-Authion.” Un gros surcroît de travail pour cette directrice, qui n'a que dix jours par an,  pour s’occuper de sa direction. Elle dit devoir rester bénévolement, chaque mercredi après-midi pour être à jour.

En signe de protestation, les directeurs d'école en colère ont décidé de donner la priorité au cœur de leur travail : leurs écoles et leurs élèves. Tant pis, si les réponses aux mails – non urgents- se font attendre.

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