Les Journées du Patrimoine, qui vont avoir lieu ce week-end, sont l’occasion de pousser les portes de nos églises. Des portes de plus en plus souvent closes. La recrudescence de vols, d'actes de vandalisme et de profanation dans plusieurs diocèses incite les curés de paroisse à fermer leurs églises en dehors des célébrations.
Pourtant la sécurisation de nos édifices religieux passe par leur ouverture. Le Père Gautier Mornas, responsable du département Art sacré à la Conférence des évêques de France, en est convaincu. "Assez paradoxalement, pour protéger une église il faut l'ouvrir. Si une église est vandalisée un matin à 10 heures, la personne qui vient la fermer le soir saura qu'elle l'a été dans la journée et pourra alerter les autorités", assure le père Gautier Mornas.
Ouvrir les églises permet également de faire vivre ce patrimoine. Elles ont une vocation cultuelle mais aussi culturelle. Prêtre du diocèse de Périgueux et Sarlat, curé de la Paroisse de Saint Thérèse du Manoire à Périgueux, le Père Gautier Mornas a en charge 14 clochers sur sa paroisse. Pour lui, ces édifices religieux doivent être des lieux vivants en dehors des célébrations liturgiques. "Je sais très bien qu'il est possible d'ouvrir toutes les églises d'une paroisse grâce à des habitants, attachés à l'église. A tour de rôle, ils peuvent se relayer pour l'ouvrir. Il y a mille et une façon pour faire vivre son église et montrer que c'est un patrimoine vivant et non pas survivant", encourage-t-il.
Pour le père Mornas, chacun a une histoire avec une église. Il est de la responsabilité de chacun de préserver ce patrimoine unique, alors qu'un peu plus de 42 000 églises sont affectées au culte catholique en France.
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