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Les festivals : nouveaux pèlerinages

RCF,  - Modifié le 13 juin 2018
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Réservez vos places. La saison des festivals va commencer. Et vous aurez l’embarras du choix. Pas une ville, pas un village qui n’ait ses festivités d’été.

Les festivals sont, de nos jours, l’équivalent de pèlerinages. Et ils se pratiquent comme se pratiquaient autrefois les pèlerinages : en masse. A l’origine, les pèlerinages étaient un culte des reliques. On faisait des kilomètres pour venir se recueillir devant les ossements ou un morceau du manteau de tel ou tel saint. Les festivals sont une résurgence, la version post-moderne, de ce culte médiéval. Certes, on ne vient plus adorer des reliques sacrées. Mais il s’agit toujours de se connecter au ciel. De savourer ici-bas la présence de ce qui élève.

Certes, ce ne sont plus des saints, mais des artistes – pianistes, comédiens, chanteurs et ténors –, à qui l’on vient rendre un culte. Il est néanmoins toujours question de se « ressourcer ». De faire le déplacement, parce que cela en vaut la peine. Dans une vie faite de contraintes, d’horaires et de figures imposés, le festival, comme le pèlerinage, marque une pause, une parenthèse. On se refait une santé psychique, on nourrit sa vie intérieure. On part à la rencontre de son vrai moi. Son moi profond, caché derrière les masques du jeu social, enfoui sous les gestes et la vie automatiques que nous impose le quotidien.

On aurait tort de croire qu’il s’agit de loisirs. Les festivals comme les pèlerinages visent à ajouter une dimension spirituelle à l’existence. Tous semblent souscrire à cette grande thèse de Bergson : « Nous nous contentons le plus souvent » d’être l’ombre de nous-mêmes, une sorte de fantôme de ce que nous pourrions être, si nous ne figions pas nos émotions et nos idées dans des clichés et des expressions convenues. Les « exigences de la vie sociale », poursuit Bergson, nous font peu à peu « perdre de vue [notre] moi fondamental ». Et pourtant nous ne sommes libres que lorsque nous « voulons rentrer
en nous-mêmes ».

Partez en pèlerinage, dans la grande tradition médiévale ou dans la version postmoderne des festivals, mais n’oubliez pas de demander le programme.

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