Les sapeurs-pompiers de la Manche ont été particulièrement sollicités cet été. Le nombre d’interventions est en hausse de 20 % par rapport aux années précédentes.
L'été a été particulièrement intense pour les sapeurs-pompiers de la Manche. Le 25 août, le SDIS 50 comptabilisait 302 feux d'espaces naturels et 92 hectares brûlés depuis début juillet. L'incendie le plus important a eu lieu en juillet sur les hauteurs de Vauville, dans les landes de la Hague où une trentaine d’hectares a pris feu.
La sécheresse et la canicule sont en cause. « Même si 90% des feux sont déclenchés par l’activité humaine, les conditions climatiques aggravent ou facilitent les départs de feu » explique le commandant Guillaume Maupas, adjoint au chef du groupement des opérations du SDIS 50.
Sur le terrain, les équipes peuvent s’appuyer sur des moyens techniques en amélioration. Le centre opérationnel a désormais la possibilité d’activer la caméra de la personne qui appelle via un SMS. « Cela permet de mieux adapter les moyens engagés dès le départ », ce qui représente un gain de temps non négligeable pour les pompiers.
En plus de l'activité départementale, 100 pompiers professionnels et volontaires de la Manche ont été envoyés en renfort en Gironde et en Bretagne. Cela a-t-il pénalisé les interventions dans le département ? « Pénalisant non mais cela reste un effort pour notre département. Il y a toujours cet équilibre à trouver, ce que l’on peut dédier au renfort extra départemental ne doit pas pénaliser la qualité de la réponse dans notre département. Mais en même temps cela participe au gain de compétence des équipes ». Ce sera l’enjeu de ces prochaines années, face à une situation qui deviendra de plus en plus fréquente. « Il va falloir réétudier nos capacités par rapport à l’éclosion de ce risque sur notre territoire départemental mais aussi pour améliorer nos capacités de renfort au niveau national » conclut le commandant Maupas.
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