Ils représentent 40 % du personnel médical dans les hôpitaux de France. A Nice, les internes, à bout de souffle, adressent une lettre ouverte à Olivier Véran, ministre de la Santé. Mais sans grand espoir, ils prédisent une mort annoncée des hôpitaux.
La crise du Covid-19 a mis en lumière, la situation précaire du personnel soignant dans les hôpitaux de France. "Les internes ont été en première ligne pendant deux ans et on est les grands oubliés", s'exaspère Sébastien Cuozzo, président du Bureau des Internes de Nice. En France, ils représentent 40 % du personnel soignant dans les hôpitaux "sans nous l'hôpital ne tiendrait pas," continu le président. Aujourd'hui "70 % des internes ont un syndrome anxieux" et pour Sébastien "prendre soin de nous, c'est prendre soin des patients, alors beaucoup se redirige vers le libéral."
Pour essayer de pallier à cette situation, les internes de Nice, soutenu par le ISNI, le syndicat national des internes, ont écrit une lettre ouverte à Olivier Véran, le ministre de la Santé. "Ce qu'on demande, c'est une revalorisation du salaire et un décompte du temps de travail", affirme le jeune homme. En effet, à Nice, les internes travaillent environ 60 h par semaine et gagnent près de 6 euros de l'heure.
"Nous n'avons pas grand espoir de réponse", déclare monsieur Cuozzo. Si le président du Bureau des internes de Nice est si résigné c'est parce qu'auparavant le gouvernement avait déjà mis en place, sans grand succès, une nouvelle mesure pour pallier à la précarité des internes.
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