Ce 27 janvier, journée pour la mémoire des victimes de la Shoah.
Des Justes, au péril de leurs vies, se sont opposés à la barbarie. L’exposition « Du cri du coeur à la voix des justes » leur rend hommage.
La conférence des évêques de France, en partenariat avec le comité français pour Yad Vashem, salue la mémoire des Français reconnus « Justes parmi les Nations. » Ces Justes sont des personnes non-juives qui ont mis leurs vies en danger pour aider des Juifs menacés de mort.
4150 Français (sur près de 28 000 dans le monde) ont reçu cette distinction de la part de l’Etat d’Israël. « Ils sont pour la plupart inconnus » précise Cécile Déprez, « et ne font qu’honorer une partie de tous les Français qui ont sauvé des Juifs. 75% des Juifs Français ont été épargnés par les rafles. »
Retour de l'antisémitisme.
Membre, au sein de l'église catholique, du service pour les relations avec le judaïsme, elle rappelle qu' « il est important que les jeunes générations apprennent ce qui se cache derrière le mot Shoah. C’est un mot que l’on galvaude et les jeunes ne réalisent pas que six millions de personnes ont été massacrées et tuées. Nous vivons dans un temps où l’antisémitisme revit de façon virulente et sous des faces cachées. Les réseaux sociaux en sont un moyen considérable. Des mouvements pro-nazis renaissent, donc l’horreur est proche. »
Des responsables d'Eglise parmi les Justes.
« Toutes ces personnes mises à l’honneur, rappelle Cécile Déprez, disent n’avoir fait que leur devoir. Elles ne comprennent pas que leurs actions soient mises en avant. C’est extraordinaire. »
Au-delà des témoignages de rescapés et de Justes, l’exposition permet de découvrir des lettres pastorales dénonçant les exactions nazies et appelant à la solidarité.
La plus connue de ces lettres, écrite par l’archevêque de Toulouse, mgr Saliège, a été lue dans toutes les paroisses de son archidiocèse en août 1942. D’autres courriers semblables ont été produits dans différents diocèses.
L’exposition rappelle également ce jour de 1997, quand seize évêques de diocèses où étaient installés des camps, ont reconnu, ensemble, à Drancy, que devant l’ampleur du crime nazi, trop de responsables d’Eglise se sont tus.
L’exposition comme outil pour comprendre le génocide.
A travers les découvertes, les mots, les visages, les documents audio, cette exposition permet de se plonger dans cette période de l’Histoire qui a conduit à la mort six millions de Juifs. Pour ne pas oublier et connaître les rouages de cette industrie d’extermination.
L’exposition est visible à la Maison Nicodème de Lens jusqu'au 7 février puis elle sera à l’abbaye Sainte Berthe de Blangy avant de poursuivre son itinérance à travers la France.
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