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Les Ovinpiades des jeunes bergers en Bretagne : la nouvelle génération d'éleveurs de brebis

Un article rédigé par Alice Létondot - RCF Bretagne, le 15 janvier 2025 - Modifié le 17 janvier 2025
Reportage régionalLes Ovinpiades des jeunes bergers : la nouvelle génération d'éleveurs de brebis

Mercredi 15 janvier c'était la 20e édition des Ovinpiades des jeunes bergers à Médréac en Ille-et-Vilaine. La finale Bretagne a réuni 24 jeunes âgés de 16 à 24 ans et issus de deux établissements agricoles : le lycée le Nivot, dans le Finistère, et le lycée Théodore-Monod au Rheu, près de Rennes. Un concours pour se mettre dans les bottes d'un éleveur de brebis et valoriser la filière ovine sur le territoire, une production encore peu développée mais qui attire. 

Épreuve d'évaluation de l'état corporel de la brebis © RCF Alpha - Alice Létondot Épreuve d'évaluation de l'état corporel de la brebis © RCF Alpha - Alice Létondot

Des épreuves pour se mettre dans les bottes d’un éleveur 

Les Ovinpiades des Jeunes Bergers sont une invitation à découvrir le métier d’éleveur de brebis de l’intérieur, à travers des gestes concrets et des échanges avec des professionnels.

Pour être les meilleurs jeunes bergers de Bretagne, les candidats se sont confrontés à des épreuves théoriques et pratiques, inspirées des gestes quotidiens de l’éleveur, comme trier des brebis à l’aide d’un lecteur électronique, apprécier la santé d’une brebis, évaluer son état corporel, faire le choix d’un bélier ou encore lui parer les onglons, c’est à dire couper les “ongles” du mouton. « C’est technique et précis, il faut bien se positionner et avoir de la force dans les mains sans blesser l’animal; sinon le risque c'est l’infection » explique Zélie Beaumont, une des élèves. 

Sur les 24 apprentis bergers, les 2 candidats arrivés en tête du classement de la finale régionale auront la chance de conquérir le titre de meilleur jeune berger de France 2025, lors de la finale nationale, le samedi 22 février, au Salon International de l’Agriculture à Paris. C'est le Finistère qui remporte cette opportunité. Emma Gourmelen et Lou Biannic du lycée agricole Le Nivot représenteront la Bretagne face aux 40 autres candidats (42 finalistes au total). 

Encore peu développée, « la production ovine en Bretagne attire de plus en plus de porteurs de projet » remarque Patrick Soury, président de la section ovine d’Interbev et d’Inn’ovin derrière le concours. 

Les Ovinpiades pour mettre en valeur la filière sur le territoire

Cela fait 20 ans que dans le cadre du programme Inn’Ovin, INTERBEV Ovins et l’ensemble de la filière ovine organisent les Ovinpiades des jeunes bergers. Pour assurer le renouvellement des générations et le maintien de sa production, la filière ovine lait et viande cherche à recruter différents métiers : chefs d’exploitation, éleveurs, bergers, salariés, …

La filière ovine travaille à rendre le métier d’éleveur de brebis plus attractif (via la technique, une meilleure rémunération, et plus de temps de repos) pour assurer sa transmission et donc sa durabilité. « C’est d’ailleurs pour relever ces défis que le programme de relance “Inn’ovin” a été mis en place »,  explique Patrick Soury.

Ce concours montre la volonté de la filière de renouveler les générations. « Ce travail sur le long terme commence à porter ses fruits » pour le président d’Interbev. Selon le recensement général agricole 2020 réalisé par l’Institut de l'élevage (IDELE), le départ de 500 éleveurs possédant plus de 50 brebis est compensé par 500 installations, chaque année, soit 1 départ pour 1 arrivée.

« Depuis quatre ans, nous avons atteint l’équilibre entre cédants et candidats à l'installation en ovins viande, poursuit Patrick Soury. Mais, les installations sont encore insuffisantes pour assurer la durabilité de la production de viande et de lait française. Les élevages sont en mutation. Les entrants s’installent avec des troupeaux de brebis plus petits. Cependant et malgré le contexte actuel de la FCO, celle-ci parvient à rester dynamique grâce à des élevages plus compétitifs et qui produisent davantage sous signe de qualité. Ils représentent 18% des élevages ovins/caprins, soit +6% en 10 ans. »

A noter aussi que ce métier est l’un des plus féminisé. 1 ferme ovine sur 3 est dirigée par une femme. 

Un concours où le métier d’éleveur de brebis dévoile sa réalité et surtout ses atouts pour susciter des vocations.

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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