Les pêcheurs français s’inquiètent des conséquences du Brexit sur leur activité. Aujourd’hui, 40% de la pêche française se pratique dans les eaux britanniques. "Pour le moment, le Brexit reste entre deux eaux. On n’a pas d’éléments précurseurs de l’accord qui nous disent si les Britanniques vont choisir de garder leurs eaux pour elles et dans ce cas, plus aucun bateau breton ne pourra aller pêcher dans les eaux anglaises, ou bien s’ils continueront comme avant avec des accords. C’est le flou le plus complet et l’ensemble des acteurs de la filière sont un peu désemparés" explique âPierre Karleskind, vice-président de la région Bretagne en charge de la mer et des infrastructures portuaires.
En attendant davantage de précisions, la filière essaie de s’organiser. "On essaie de s’organiser à notre petit niveau. On essaie d’organiser autour de la place de vente qu’est la criée la montée en puissance de la compétitivité de nos places de vente. On le voit, les places françaises sont moins compétitives. Nous allons essayer de travailler en coordonnant un certain nombre d’actions et en évitant les concurrences stériles" ajoute Pierre Karleskind.
Il existe également d’autres pistes de travail. "Peut-être des couloirs de douane qui permettront de débarquer des poissons et de traverser le Royaume-Uni sans passer sous les fourches caudines des taxes. Il y a aussi le travail fait sur les nouveaux apports, dans d’autres territoires. Ce sont des choses pour lesquelles les concessionnaires de nos ports sont vraiment actifs et ce depuis maintenant quelques années" conclut Pierre Karleskind.
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