Mercredi, sur la place de la République à Paris, et devant des commissariats de villes de province, ce sont les policiers qui descendent dans la rue. Entre deux journées de mobilisation contre le projet de loi Travail, plusieurs syndicats de police ont appelé à manifester afin de dénoncer la "haine anti-flic" dont ils sont victimes depuis des semaines, au cours d’échauffourées durant les manifestations contre la loi El-Khomri.
L’époque de l’après-Charlie, et de l’affection témoignée à la police semble lointaine, au regard des affrontements qui ont lieu depuis des semaines entre forces de l’ordre et casseurs, en marge des manifestations contre la loi Travail. Cette fois-ci, c’est la police elle-même qui manifeste. Face à des violences de plus en plus prégnantes, les policiers demandent au gouvernement de faire preuve de davantage d’autorité, et de bénéficier de plus de fermeté dans les dispositifs de maintien de l’ordre.
Ils réclament, en matière de prévention, des moyens plus lourds, ainsi que des ordres plus clairs de la part de leur hiérarchie. A l’heure actuelle, la préfecture de Police refuse encore l’utilisation de canons à eau, plus puissants mais moins dangereux que les flashballs dont sont équipées les forces de l’ordre. Des armes non-létales pouvant causer de gros dégâts. Tous semblent avoir en tête la même peur de l’accident, d’un drame qui ne ferait que mettre le feu aux poudres, durant les manifestations.
Le témoignage de Jérôme Hanarte, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance:
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