Les premiers pas d'Anne Bisagni-Faure, nouvelle rectrice de l'académie de Lyon

Ce jeudi matin, un parfum de rentrée scolaire planait sur l'école Anton-Makarenko, plutôt étonnant au mois de mars. Pas de nouveaux cartables mais un petit stress ambiant pour le premier jour au contact des élèves et de leurs professeurs pour Anne Bisagni-Faure, fraîchement nommée à la tête du rectorat de Lyon.

Pas de fatalité en éducation prioritaire 

Au programme de la matinée avec une classe dédoublée de CP, une séquence sur le calcul avec des soustractions, où « on a aussi utilisé le langage, donc on a aussi fait de la maîtrise de la langue », précise la nouvelle rectrice, qui souhaite mettre l'accent sur les savoirs fondamentaux, elle qui est venue en position d'« apprenante », comme elle a l'habitude de le faire.

Un premier déplacement dans un quartier prioritaire de la ville, tout sauf un hasard pour Anne Bisagni-Faure

J'ai choisi de venir dans une école qui relève d'une cité éducative avec un collectif très soudé entre les professeurs, la direction et la municipalité [...] c'est la mission de l'école de faire réussir tous les enfants.

Renouveler la confiance dans l'école 

Aux côtés du directeur et de la maire de la ville, l'ancienne rectrice de l'académie de Bordeaux a décidé de mettre l'accent sur les plus petits pour ce premier déplacement : « La maîtrise du langage, c'est leur future citoyenneté, leur esprit critique. Il y a aussi l'égalité des chances, évidemment, illustrée ici dans une cité éducative parce qu'il y a cette alliance éducative pour l'avenir des enfants [...] En éducation prioritaire, il n'y a pas de fatalité, on doit réussir et on met les moyens, ici les élèves progressent et on est très satisfait des résultats aux évaluations », précise celle qui a fait carrière dans le monde médical avant de devenir rectrice en 2016.

Si elle réserve sa première prise de parole officielle et sa feuille de route à plus tard, Anne Bisagni-Faure esquisse quelques priorités en fin de déplacement :

Ce que je souhaite avant tout, c'est que les élèves et leurs parents aient confiance en l'école, et la deuxième chose qui m'importe, c'est la confiance et le respect envers les professeurs.

Des objectifs fixés dans un climat scolaire tendu, après des jets de pierres reçus par une enseignante du collège Alain de Saint-Fons ce jeudi 27 mars.