Après la claque reçue dimanche lors du premier tour de l’élection présidentielle, les Républicains tentent de préserver l’unité du parti. Le sénateur altiligérien Laurent Duplomb annonce qu’il votera blanc au second tour.
La réunion était très attendue en début de semaine au siège des Républicains à Paris. Présent lors du conseil stratégique, le sénateur Laurent Duplomb estime que la droite a subi « ce que la gauche a connu en 2017 ». La campagne de Valérie Pécresse n’a pas convaincu. « On n’a pas su créer de l’engouement vis-à-vis de l’électeur » analyse le sénateur altiligérien.
Reste désormais à fixer la ligne pour le second tour. Le parti de la droite est en proie aux divisions entre ceux tenter de franchir le Rubicon en direction de la République en Marche et de l’autre vers le Rassemblement National. Une vision que ne partage pas Laurent Duplomb. La consigne est claire : aucune voix ne doit aller à Marine Le Pen. Mais pas d’appel à voter pour Emmanuel Macron.
Face à ce choix, Laurent Duplomb annonce qu’il ne votera ni pour Macron, ni pour le Pen. « Je voterai blanc » au second tour, le 24 avril prochain. Il dit s’inscrire dans la ligne du parti des Républicains, « celui qui veut voter Macron, peut voter Macron mais on appelle à ne pas voter Le Pen ». Le sénateur indique qu’il ne « peut pas voter » pour le président sortant. Question de cohérence après ses différentes prises de positions lors du précédent quinquennat selon lui.
Se pose aussi la question de l’avenir économique pour le parti, en proie aux difficultés financières. Avec un score en dessous de 5%, les Républicains ne seront remboursés qu’à hauteur de 800.000 euros par l’État. Sur le volet financier, Laurent Duplomb insiste : « les Républicains vont régler le problème ». Comprenez, des fonds seront trouvés pour boucler le budget.
Reste désormais l’avenir politique du parti, l’unité semble pour l’instant de rigueur au niveau national. C’était « la première phase cruciale ». Autre moment important, les prochaines élections législatives.
Laurent Duplomb apporte son soutien « à nos deux candidats, Isabelle Valentin et Jean-Pierre Vigier de façon à ceux qu’on ait deux candidats qui continuent de pouvoir travailler pour le département ». Les deux actuels députés de Haute-Loire n’ont pas encore officiellement annoncé leurs candidatures.
Après le premier tour de la présidentielle du 10 avril, les législatives des 12 et 19 juin s’annoncent encore plus importantes pour la droite et plus particulièrement pour la droite altiligérienne.
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