Aller au restaurant coûte plus cher. Face à l’inflation, les professionnels du secteur répercutent la hausse sur les tarifs. Selon une étude de l’UMIH, ils sont un quart à admettre avoir augmenté le prix des plats.
La restauration vit toujours une période compliquée. Après deux années tronquées avec les restrictions sanitaires, l’augmentation de certains coûts plombe les comptes. Conséquence : un quart des restaurateurs augmentent leurs tarifs selon une étude menée au niveau national par l’UMIH, l’Union des Métiers de l’industrie de l’Hôtellerie.
L’inflation est grandissante en ce moment. Remplir son panier de course coûte désormais plus cher. Les restaurateurs n’y échappent pas. Invité ce matin de la matinale, Emmanuel Crespy, le vice-président de l’UMIH 43 indique que la profession « fait face à des hausses sensibles sur les matières premières ».
Cela ne concerne pas uniquement l’huile ou les céréales dont le coût est en progression depuis le début de la guerre en Ukraine. Selon lui, « tous les produits seront concernés » d’ici l’été. Ce n’est pas tant l’approvisionnement qui fait bondir les prix, c’est surtout « le coût du transport » avance Emmanuel Crespy.
Les restaurants sont avant tout des entreprises. L’envolée des prix du gaz et de l’électricité les impactent durement. C’est même la préoccupation principale des restaurateurs selon l’étude de l’UMIH. L’inquiétude grandit chez ceux qui doivent renégocier leur contrat. « Pour certains la facture varie du simple au double » par rapport à avant indique le vice-président. Un coût supplémentaire que les restaurateurs ne peuvent pas supporter seul, ils sont obligés de le répercuter.
Enfin, la hausse des salaires pour rendre plus attractif les métiers de la branche explique aussi l’augmentation du prix des plats. En vigueur depuis le 1er avril, elle pèse aussi sur les comptes. Emmanuel Crespy indique que les salaires ont été revalorisés de « 5,10 voire 15% ».
L'interview complète d'Emmanuel Crespy est à retrouver ici.
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