Un second tour qui s'annonce serré avec maximum 5 points d'écart dans les derniers sondages. Marine Le Pen ne fait plus peur. Les partisans d'Emmanuel Macron font face à un barrage qui se fissure mais occupent le terrain pour colmater les brèches.
En 5 ans, tout a changé sauf l'affiche de ce second tour. Sur le marché de la Libération, à Nice, les habitants hésitent beaucoup entre vote blanc et... vote nul. "Quand on a le choix entre la peste et le choléra... Que voulez-vous ?" se désole une niçoise qui a une idée: "je vais mettre du papier journal dans mon enveloppe".
Le désintérêt pour l'affiche de ce second tour pourrait bien servir Marine Le Pen. Les militants d'Emmanuel Macron à Nice le savent. Mathieu Cavarrot Soler veut y croire. "Il faut expliquer aux gens qu'Emmanuel Macron a fait beaucoup pour le pouvoir d'achat: la baisse des impôts par exemple." explique le coordinateur régional des Jeunes avec Macron qui concède que "rien n'est fait d'avance. Il faut qu'on aille convaincre."
Ce qui a marqué les niçois dans ce quinquennat: "emmerder les non vaccinés, les gilets-jaunes...". Des mots qui reviennent souvent comme l'envie de dégagisme constant. Magali Altounian, adjointe au maire de Nice le constate: "Marine Le Pen n'a pas a être jugé sur un bilan et c'est beaucoup plus confortable pour elle".
Pour autant, "quand Marine Le Pen dit que la seule chose qui la choque dans une photo présidentielle c'est le drapeau européen ça montre a quel point elle ne veut pas placer la France sur la scène européenne. Nier cela, c'est nier l'influence que la France peut avoir sur la scène européenne" explique Magali Altounian.
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