Dans la ronde des universités d'été, le PS a longtemps fait figure de modèle avec près de vingt années de rencontres, à La Rochelle. Ça n'est désormais plus leur apanage, puisque ce jeudi 22 août, c'est LFI qui a ouvert le bal de ces rituels incontournables de pré-rentrée politiques. Les Écologistes ont, quant à eux, pris leurs quartiers à Tours, jusqu'au 25 août. Quels sont les objectifs des uns et des autres alors que la situation politique est inédite ?
Pendant un temps passés de mode, les universités d’été constituent à nouveau un rendez-vous politique important, qui permet à chaque parti de mettre un coup de projecteur sur son agenda. Réunir les militants autour de figures fortes pour bien lancer la rentrée.
Pour Les Insoumis, c’est aussi "un moment phare d’éducation populaire" qui se tient près de Valence, dans la Drôme, depuis le 22 et jusqu'au 25 août. Comme chaque année, des conférences, débats et ateliers de formation ponctuent ces journées, "pour renforcer la force politique". Mais cette année, le contexte politique est inédit, un gouvernement démissionnaire et pas de Premier ministre à l’horizon. LFI se pose donc en rupture totale avec Emmanuel Macron, qui refuse de nommer Lucie Castets Première ministre. Mais aussi face au PS, accusé d’empêcher le bras de fer tant souhaité contre le Président de la République.
Pour Léa Balage El Mariky, députée de Paris et organisatrice de ces journées, "il n'y a pas d’autre nom possible que Lucie Castets pour représenter au mieux la gauche et les écologistes à Matignon". La candidate désignée du NFP est d'ailleurs arrivée sous les applaudissement pour débuter les journées, au côté de marine Tondelier, présidente du parti EELV, et du sénateur de Paris, Yannick Jadot. "C'est un nom qui permet de réunir largement de manière solide et cohérente, toutes les composantes du NFP, et surtout de pouvoir porter le programme du NFP qui permette de changer la vie des gens."
Celle qui est la manœuvre de ces journées d'université d'été dénonce l'attitude d'Emmanuel Macron, qui ne respecte pas la logique des institutions "en laissant perdurer aussi un gouvernement démissionnaire". Le NFP continuera de le répéter, si Emmanuel Macron ne l'entend pas "il en va de sa responsabilité, la nôtre est d'insister pour avoir un gouvernement issu du Nouveau Front Populaire afin de pouvoir s'attaquer rapidement à la question du budget, à la réparation des services publics et à la préparation de la rentrée scolaire, notamment", précise Léa Balage El Mariky.
Quant au PS, il fera sa rentrée politique à Blois, du 29 au 31 août prochain.
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