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Les variants : une évolution logique et loin d’être inquiétante

Un article rédigé par Philippine Bureau - RCF Anjou,  - Modifié le 29 mai 2020
Alors que la campagne de vaccination ne fait que commencer, de nouvelles souches du virus apparaissent. Parmi eux, les variants sud-africain, brésilien et anglais.
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Lors d’un point presse organisé par l’Agence régionale de santé ce vendredi, deux spécialistes ont répondu à toutes les questions.

Si ces nouveaux variants ne présentent pas de formes plus graves, ils sont à priori plus contagieux et bouleversent la gestion du virus de la Covid-19. Cependant, pour le professeur Berthe-Marie Imbert-Marcille, chef du service virologie du CHU de Nantes, « il n’y a pas de quoi s'affoler. » 
 
Une évolution naturelle du virus
 
L'identification des variants inquiètent, mais c’était pourtant attendue. Pour le professeur Imbert-Marcille, ce n’est pas une surprise. « C’est même tout à fait naturel ». Il en existerait d’ailleurs beaucoup d’autres qui ne sont pas encore nommés. 
Pour la responsable du Service de Virologie du CHU de Nantes, « Les trois variants se ressemblent, ils ont une mutation en commun. C’est attendu que les nouvelles souches soient davantage diffusées mais nous ne sommes pas inquiets, c’est normal dans l’évolution d’un virus » tout en précisant qu'il « n'y a pas d'augmentation du pouvoir pathogène »
 
Un problème pour le service hospitalier 
 
Le phénomène pose cependant problème pour les services hospitaliers. Le docteur Yves-Marie Vandamme, praticien hospitalier au service des maladies infectieuses et tropicales du CHU d’Angers le souligne : « les variants peuvent avoir un réel impact sur le système de santé. » 
« Si on a des variants plus contagieux, nous aurons plus de cas et statistiquement plus de patients vont avoir recours au système de santé. La seule problématique, c’est un risque de saturation du système de santé » explique le professeur Berthe-Marie Imbert-Marcille. 
 
Halte au catastrophisme

 
L’arrivée de nouvelles souches n'apportent pas de changements d’un point de vue pratique. Elles nécessitent d'identifier les cas contacts, de les dépister et de les isoler. « Le variant est arrivé, on a envie de savoir ce qui se passe mais il n'y aurait pas un intérêt particulier à dépister spécifiquement ce variant parce qu’il n'y a pas de changement » a déclaré le professeur. 
Elle en profite aussi pour dénoncer une tendance des médias au catastrophisme « Il ne faut pas voir que le négatif, nous avons déjà un vaccin extrêmement efficace, c’est extraordinaire. Il faut voir les bons côtés, il y en a même beaucoup. » Une vision positive que partage le docteur Yves-Marie Vandamme : « C’est une bonne nouvelle, on est en train de mieux comprendre la dynamique de ce coronavirus, on sait de mieux en mieux à qui on a à faire et comment adapter la réponse. » 
 
Philippine Bureau

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