La pauvreté s’accroît d’année en année, et bien évidemment la pandémie de Covid-19 n’a rien arrangé. C’est dans ce contexte difficile que le Secours catholique a publié son rapport annuel sur la pauvreté en 2020. Olivier Coupry, directeur de Caritas Alsace, qui fait partie du réseau Secours Catholique, revient sur ce rapport.
Les situations de pauvreté ne vont pas en s'améliorant, bien au contraire, et ce malgré les efforts des pouvoirs publics et des associations. Mais les chiffres parlent mieux que les mots : en 2006, on comptait environ 2,5 millions de Français a bénéficié des aides alimentaires. Quinze ans plus tard, ce chiffre atteint les 6, voire 7 millions de gens.
Pourtant, malgré la pandémie de Covid-19, les situations de pauvreté n'ont pas vu leurs chiffres augmenter significativement, même si certaines personnes ont basculé dans la précarité. C'est le cas des étudiants, et notamment ceux qui avaient un petit boulot, et qui l’ont perdu. D’autres ont connu des difficultés psychologiques avec la succession des confinements et la généralisation des cours en distanciel.
Les diplômes ne sont plus des remparts contre la pauvreté.
Il y a une dizaine d’années, les diplômés d’un baccalauréat, ou d’un CAP, un BEP représentaient entre 40 et 45% des bénéficiaires de l’aide alimentaire chez Caritas Alsace. Aujourd’hui, ils sont plus de 73%.
"Les diplômes ne sont plus des remparts contre la pauvreté", insiste Olivier Coupry au micro de RCF Alsace.
De nouvelles initiatives ont été mises en place durant cette année 2020, comme l'installation de drives dans les épiceries solidaires. L’année prochaine, Caritas Alsace va ouvrir deux épiceries solidaires supplémentaires dans l'Eurométropole de Strasbourg. On en comptera alors 13 à travers l’Alsace.
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