Mgr Emmanuel Lafont a tiré sa révérence hier, le jour de son anniversaire. L'évêque de Cayenne a soufflé ses 75 bougies. Une vie passée au service de ceux dont l'Église est loin. Ordonné prêtre en 1970 pour le diocèse de Tours, le père Lafont commence par trouver un sens à sa mission à la jeunesse ouvrière chrétienne (JOC). En 1983, il est envoyé en Afrique du Sud comme prêtre Fidei donum. Il est alors le témoin de la fin de l’apartheid et de l’élection de Nelson Mandela.
C'est en 2004, que Jean Paul II le nomme évêque de Cayenne. Seize années passées au service des populations les plus reculées, notamment les Amérindiens, dont il défendra la cause au Synode sur l’Amazonie organisé au Vatican il y a un an. Mais la source de cette fibre missionnaire Mgr Lafont la trouve dans le concile Vatican II. "Ça a été la boussole de toute ma vie", confie-t-il.
La mission, le sens de toute une vie mais aussi la raison d’être de l’Église. "Sans la mission l'Église n'a pas de raison d'être. Elle n'existe pas pour elle-même, elle existe pour ceux qui n'en font pas partie", estime Mgr Lafont.
Et s'il prend sa retraite aujourd’hui, l’évêque de Cayenne n'a pas vraiment l'intention de s'arrêter. Il s’apprête à se retirer dans un village reculé de Guyane, en assurant n'être pas à courts de projets. Mgr Lafont compte également profiter de sa retraite pour travailler à la béatification des prêtres martyrs en Guyane pendant la révolution Française.
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