L’hélicoptère de secours, Hélismur, a étendu sa présence dans l’Allier, avec une base à Saint-Pourçain. Un lieu choisi pour sa position centrale dans le département. L’hélicoptère, un Eurocopter, est maintenant opérationnel pendant six mois, jusqu’au 31 octobre, au lieu de quatre mois auparavant.
Le financement de ce service est partagé entre l’Agence Régionale de Santé (ARS), qui finance quatre mois de location de l’hélicoptère, et le département, qui loue l’hélicoptère pour deux mois supplémentaires. De plus, le SDIS 03 a financé la base de l’hélicoptère à Saint-Pourçain pour des raisons de centralité dans l’Allier.
Pour Claude Riboulet , le président du conseil départemental de l’Allier, l’Hélismur est quasiment comme une ligne de plus qui vient s’ajouter aux ambulances classiques. Il déclare :
« Il y a une question qui se pose aujourd’hui, on voit ça dans les films à la télé : le modèle français il est simple, on emmène les soins au plus vite à la personne qui en a besoin. Le modèle anglo-saxon c’est l’inverse, on prend en charge la personne qui a besoin d’être soignée et on l’emmène au plus vite vers les soins. Quand on voit le cinéma américain, c’est des pompiers, des ambulances, ils font les soins de base à la personne, ils le rapatrient à l’hôpital. Mais les médecins sont à hôpital, ils ne sont pas sur le terrain. Nous en France on est sur l’ancien système ou on envoie les médecins, les infirmiers sur le terrain. La question c’est est-ce que ce modèle va pouvoir encore tenir. Parce que ce que l’on constate aujourd’hui, c’est que le problème de la démographie médicale, la difficulté à trouver des urgentistes, et à avoir cette disponibilité humaine,
a fait que c’est souvent les pompiers qui prennent le relais ; et qui font ce qu’on appelle de la para médicalisation.»
Le président du conseil départemental précise qu’il ne souhaite pas cette évolution du système.
Il est intéressant de noter que le cofinancement du dispositif par le département et l’ARS serait un cas unique en France. Le fonctionnement du dispositif est encore en cours d’ajustement, mais en 2023, il avait effectué trois à quatre vols par jour.
Selon la directrice régionale de l’ARS, Cécile Courrège : « Dans beaucoup de département il n’y a pas d’hélicoptère. Dans certains territoires, du fait de la distance géographique, ou dans les zones de montagne, il y a besoin d’hélicoptère. » Il y a selon la directrice, 17 hélicoptères en Auvergne Rhône Alpes. ( En comptant les 3 appareils du PGHM – qui peuvent embarquer un urgentiste. , les 9 du SMUR et 5 des forces de sécurité ».
Pour l’ARS, il faudra évaluer, avant de décider du fait que la présence de l’hélicoptère soit allongée d’avantage, mais la période pendant laquelle la solution héliportée est la plus utile est déjà couverte.
NDLA : Des Samus disposent d’un hélicoptère, dans des villes comme Angers, saint Brieuc, Blois, Limoges ou Châteauroux - parfois menacé par la difficulté économique du prestataire, une entreprise britannique, qui a peiné récemment assurer la maintenance et le remplacement des appareils en panne. Le prestataire choisi dans l’allier quant à lui, le Service Aérien Français, n’a pas l’air de souffrir de problèmes similaires.
Les SAMU sont responsables de la régulation, décidant si l’hélicoptère doit intervenir plutôt qu’une ambulance. L’hélicoptère est en service de 8 heures à 20 heures, avec la possibilité d’ajouter deux heures supplémentaires si nécessaire. Il a une autonomie de vol de 1 heure 30 en termes de carburant.
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