Des nounours blessés à la patte ou à la tête, soignés par des "nounoursologues" étudiants en médecine. L'hôpital des nounours s'est installé à la mairie de Brest ce mardi. Le but : dédramatiser la blouse blanche et le milieu hospitalier pour des enfants entre 5 et 6 ans.
Un ballet de blouses blanches et des cris d'enfants qui retentissent dans le grand salon Richelieu de la mairie de Brest. Ici, un stand de radiologie, là de la chirurgie, dans un coin le stand de pharmacie, bref un hôpital recréé, mais à la place des patients, des ours, zèbres et lapins en peluche.
Ignacia s'avance timidement vers le stand de pharmacie, son ours en peluche serré contre elle. "C'est Lina, elle a mal à la patte", explique la petite fille, en désignant le bandage qui enserre la patte de son doudou. Dans son autre main, un faux carnet de santé et même une fausse carte vitale au nom de son ours en peluche. "On va éviter que ton doudou ait mal", explique Anna, en troisième année de médecine. "Pour, ça on va lui donner du doliprane, tu connais le doliprane ?" "Oui!" s'exclame Inassia. Une gélule, et un coup de bombe de froid sur la patte, et Ignacia et Lina sont prêtes à partir.
Un parcours de soin recréé pour rassurer les enfants. "Nous, en tant que stagiaires à l'hôpital, on peut voir que les enfants sont très réticents aux soins médicaux. Il y a la peur, l'anxiété des piqûres, de la blouse blanche aussi qui fait peur. C'est pour ça qu'on a demandé aux étudiants de porter leur blouse blanche, pour leur montrer qu'elle peut aussi être portée en dehors de l'hôpital et qu'elle n'a aucune valeur négative", précise Luane Ramonet, chargée de mission à la corporation des étudiants en médecine de Brest "CEMB".
Soudain un petit groupe s'élance, dévale les escaliers, direction l'ambulance des pompiers, stationnée devant la mairie. Des pompiers brestois sont présents pour faire découvrir l'intérieur d'une ambulance aux enfants, comment prendre la tension, comment un corps est immobilisé pendant le transport, ainsi que les bons réflexes à connaître. "Qui connaît le numéro des pompiers ?", questionne l'un d'entre eux. "47 !" "2 000" "18!", les réponses fusent.
"Moi je suis Monsieur Chevalier, pompier volontaire à Brest depuis plus de 20 ans. Le but, c'est de dédramatiser la prise en charge. Le fait qu'ils aient déjà vu une ambulance ici, ça permet qu'ils soient beaucoup plus zens lors du transport, mais ça peut être aussi pour rassurer si un parent part en ambulance à cause d'un souci", explique ce pompier volontaire.
L'hôpital des Nounours est en place jusqu'au jeudi 28 mars, à 16h.
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