Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï et le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Elias Audi appellent la classe politique à ne pas se diviser et à unir leurs forces pour former un gouvernement. Alors que le pays du Cèdre est asphyxié par une crise politique, économique et sociale, réformer les institutions devient urgent. Pour le cardinal Raï, l’issue de cette crise passe par une conférence internationale et la mise en place d’un gouvernement neutre. Mais Mgr Charbel Maalouf, grec melkite catholique libanais, docteur en théologie et philosophie à l’Institut catholique de Paris, n'y croit pas. "La neutralité n'a jamais été effective au Liban. Elle reste un beau rêve parce que c'est impossible de l'appliquer. Le rôle des chrétiens reste important mais il n'est pas très écouté", regrette-t-il.
Le Liban est enlisé dans une crise politique, économique et sociale sur fond de corruption. Inflation chômage pauvreté, la population libanaise est prise en étau dans cette crise. "Le quotidien des Libanais est terrible. Il n'y a plus de travail. Beaucoup de familles n'arrivent plus à nourrir leur enfant, à sortir l'argent de la banque. Le quotidien est vraiment terrible sur le plan financier, économique et social. Beaucoup de jeunes quittent le Liban", affirme Mgr Charbel Maalouf.
Dans cette crise les églises chrétiennes tentent d’apporter une aide humanitaire à la population. Quant au pape François, il s’est entretenu il y a quelques jours avec le premier ministre Saad Hariri au Vatican. Le pape lui a fait part de son intention de se rendre au Liban à condition toutefois qu’un nouveau gouvernement ait été formé.
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