L'inflation va-t-elle impacter les vacances des Français ?
Les prix des produits alimentaires n’augmentent plus depuis début juillet. L’inflation en France stagne à 25 %, une première pour ces 18 derniers mois. Mais entre la réalité économique et les ressentis des consommateurs en vacances, cette bouffée d’air frais pourrait s’avérer être un leurre.
L'inflation impacte les courses alimentaires des Français depuis début 2022. @Serge Tenani / Hans Lucas.25 %, c’est le taux d’inflation qui a frappé la France depuis début 2022. Alors que les Français peinent encore à s’en remettre, la hausse des prix s’est stoppée depuis le début de l’été. Olivier Dauvers, journaliste et spécialiste de la grande distribution, auteur du blog « Le web grande conso » analyse cette situation.
Faire ses courses pendant les vacances, est-ce plus cher ?
À première vue, c’est une bonne nouvelle pour les vacanciers. Pourtant, en pratique, les Français ont toujours la sensation que lors d’un séjour, les prix sont plus élevés. Olivier Dauvers en explique les raisons : « Il ne faut pas confondre la réalité et la perception. Le sud de la France, là où les vacanciers se réunissent au plus, contrairement au Nord, fait partie des zones où les coûts d’exploitation des magasins sont les plus élevés. Par exemple, les loyers à Nice coûtent plus cher que ceux à Guéret dans la Creuse. »
De plus, en partant en vacances, les habitudes de consommation sont chamboulées. Alors que tout au long de l’année les populations se tournent vers des hypermarchés de périphéries pour le plein de la semaine, en vacances elles se tournent vers des supermarchés, tous les 2-3 jours. Au vu de ces deux facteurs et non seulement à cause de l’inflation, les produits alimentaires paraîtront forcément plus onéreux.
Pas de retour à la normale de prévu
Si la hausse des prix baisse, cela ne signifie pas que les prix baissent. En effet, il y a une différence à faire entre les deux situations. Il faut tout de même s’attendre à un septembre vert, après un mars rouge d’après Olivier Dauvers. Selon lui, « les présomptions d’un septembre vert sont suffisamment fortes. On connaît un reflux du cours de nombreuses matières premières et notamment des céréales. Pour l’énergie, bien qu’elle demeure chère, elle l’est beaucoup moins que l’année dernière. »
En revanche, il met en garde sur l’inflation dans sa globalité. Sachant qu’elle a grimpé de 25 % en un an et demi, et même si elle redescend de 2 ou 3 % en septembre, elle restera toujours à plus de 20 % au-dessus des prix de début 2022. « On ne retrouvera d’ailleurs jamais le niveau d’avant, ne serait-ce que parce que les salaires ont augmenté entre temps » conclut le journaliste.
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