Dans ce rapport, publié mercredi 15 juin, l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale a essayé de définir ce qu’est l’invisibilité sociale, cette frontière où les plus faibles ont du mal à apparaître sur les radars des pouvoirs publics, et des citoyens, pour finalement tomber dans l’oubli, comme invisibles pour le reste de la société.
Lorsqu’il est le fait d’acteurs publics, le déni de reconnaissance peut prendre deux formes, explique le rapport : "le fait des instruments de politique publique, dont le cloisonnement et la rigidité conduisent à exclure une partie des publics qu’ils visent pourtant à atteindre", mais également "le politique dans sa fonction de représentation", en tant que décalage entre la classe politique et les citoyens d’un pays.
Ce rapport, davantage basé sur des théories de spécialistes évoluant dans différents domaines, veut rappeler que l’espace public est avant tout un lieu de production de la visibilité sociale. Et que si celle-ci vient à manquer, cette carence représente un danger pour notre société. L’étude rappelle également aux pouvoirs publics leur rôle pour que les plus démunis de notre société ne deviennent pas invisibles aux yeux de leurs contemporains, et aux médias leur importance en tant que lanceurs d’alerte et révélateurs de cette invisibilité sociale.
L’occasion surtout pour l’Observatoire national de la pauvreté de rappeler aux élites gouvernantes, bien qu’essayant parfois de s’approprier cette théorie d’invisibilité sociale à des fins électorales, le fossé qui peut se creuser entre eux et le reste de la population.
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