Une période de "répit" s’ouvre pour des milliers de familles et pour les sans-abris. Comme chaque année, à compter de samedi soir, commence la fameuse trêve hivernale. Une période durant laquelle aucune expulsion n’est possible, et qui se poursuivra jusqu’au 31 mars prochain. Instaurée il y a 60 ans, la trêve hivernale débute officiellement le 1er novembre, mais démarre dans les faits la veille au soir.
Cette trêve va permettre à plusieurs familles de souffler. Les associations continuent de dénoncer une augmentation des expulsions, juste avant la trêve. Jean-Baptiste Eyraud, le porte-parole du Droit au logement, explique qu’une « frénésie s’est emparée des préfectures », déclarant qu’huissiers et propriétaires font pression sur les autorités pour obtenir leurs expulsions avant le début de la trêve.
Côté chiffres, force est de constater que les expulsions sont en hausse. L’an dernier, on comptait 173 703 assignations au tribunal pour contentieux locatifs, en hausse de 8 %, pour 132 016 décisions judiciaires d’expulsion. Mais ces décisions n’aboutissant pas forcément à des expulsions, on en a dénombré 11 604 l’an passé, en hausse de 15 %.
Retour sur les procédures d’expulsion avec Manuel Domergue, Directeur des études de la Fondation Abbé Pierre, interrogé par Léna Bouillard
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