Les enfants des quartiers prioritaires en France s’estiment dévalorisés. L'Unicef a mené une large consultation auprès de 22 000 enfants en France. Il en ressort que les enfants des zones urbaines les plus pauvres considèrent qu'ils n'ont pas les mêmes chances que les autres en termes de respect des droits, d’éducation et de privation matérielle.
Ainsi, 54 % d’entre eux témoignent d'un manque d'accès aux savoirs contre 37 % en centre-ville. C'est pour cela que l’Unicef pousse un "cri d’alarme" sur le cumul d’inégalités dont les enfants en zone urbaine sont victimes : inégalités matérielles, discriminations, difficultés d'accès aux savoirs et aux loisirs. Cela dit, les chercheurs constatent aussi que les enfants y vivant sont très attachés à leur scolarité, et que le sentiment de solidarité y est par ailleurs très fort.
Alors que la campagne présidentielle s'est amorcée, l'Unicef entend bien interpeller les candidats à l'investiture suprême pour qu'ils s'engagent notamment à investir en faveur des enfants défavorisés. Ce qui passera sans doute par de nouveaux budgets alloués aux municipalités au titre de la politique de la ville, et des chantiers nationaux en faveur de l'éducation. A ce sujet, de nombreuses villes mènent déjà des initiatives pour améliorer la vie des enfants et des adolescents, ce quie relève aussi l'organisme.
Les précisions de Julie Zerlauth, responsable du plaidoyer sensibilisation pour Unicef France:
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