Ce n’est malheureusement pas la première fois que nous évoquons la question de la précarité énergétique. Un sujet qui permet de comprendre à quel point justice sociale et écologie sont liées.
Au Secours catholique, nous rencontrons beaucoup de familles qui ont des dettes de factures d’énergies. Il y a aussi tous ceux qui ne se chauffent plus ou vivent dans la seule pièce chauffée. Au total, en France, près de 7 millions de personnes ont un toit mais sont mal logées.
Et voilà ce qu’elles nous disent : "J’ai honte de faire venir quelqu’un chez moi", "Je n’invite plus mes amis ni ma famille", "On se replie sur soi", "On nettoie les moisissures mais ça revient", "C’est dur de vivre comme ça". Autant de témoignages des personnes qui vivent dans des logements mal isolés, souvent devenus insalubres. Et quand le logement est rénové, c’est cet enfant de 8 ans qui dit : "Papa je vais enfin pouvoir recevoir mes copains".
Avec un collectif d’associations, nous avons décidé de dire "stop" pour permettre aux familles précaires de sortir de cette situation. En France, de nombreux dispositifs d'aide existent pour faciliter la rénovation énergétique ; aide de l’État, de la Région, du département, de la commune, des associations... Cependant il reste toujours environ 10 % à charge pour les familles : 5000 euros que ne peuvent payer les familles en grande précarité.
Les familles ont besoin d'être accompagnées dans les démarches, souvent longues et complexes. Mais il est aussi important de trouver les fonds pour régler ce "reste à charge". C’est pour cela qu’avec le collectif "Stop exclusion énergétique", nous lançons cet appel à financement. L’objectif est enfin de permettre aux foyers en grande précarité de rénover leurs logements. Ils pourront alors vivre dans un environnement sain, être moins souvent malades, retrouver une vie sociale et familiale normale, ne plus dépenser tout leur budget dans des factures d'énergie énormes.
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