Le manifeste a la violence de la clarté: "Chacun sait bien qu'il n'existe aucune chance pour un candidat sorti de la primaire non seulement de l'emporter mais même d'être présent au second tour". Les signataires, tous membres du PS, ont annoncé dans un communiqué de presse le 17 janvier 2017 qu'ils ne participeront pas à la primaire de la gauche.
Une position qui n'a guère surpris à Lyon où le mouvement "En Marche" a pris une ampleur considérable sous l'impulsion du sénateur-maire Gérard Collomb. Une position qui suffirait aussi largement à exclure tous les signataires du parti. Encore faut-il que le parti le veuille et le puisse.
Jean-Paul Bret, pourtant allergique à la "macronite", ne pense pas souhaitable une exclusion qui "victimiserait les signataires". Le maire de Villeurbanne a quand même du mal à cacher son exaspération:
Contacté par téléphone, Vincent Biloa est un peu gêné aux entournures. "D'après les statuts du parti, l'exclusion est possible. Après, est-ce que cela est souhaitable... C'est une autre question." nous confie ce membre de la commission des conflits au bureau national du PS.
Clairement le Parti socialiste fait face à un cas inédit: jamais autant d'élus d'une même fédération n'ont refusé la ligne fixée par le parti. Jamais autant d'élus d'une même fédération n'ont fait le choix d'un candidat dissident. Et on entend déjà certains cadres appeler à la convergence entre le PS et En Marche. Après le deuxième tour de la primaire, s'il n'est pas trop tard.
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