Depuis quelques semaines, le procès canonique du p. Preynat est ouvert. Il est accusé d'agressions sexuelles sur de jeunes scouts dans la banlieue de Lyon dans les années 80 et 90.
Le procès canonique du p. Bernard Preynat est ouvert depuis quelques semaines à Lyon. Le prêtre aujourd'hui septuagénaire, est mis en cause pour des agressions sexuelles sur mineurs, des faits qu'il a reconnus, une enquête judiciaire (civile) est actuellement en cours.
Le p. Preynat sera jugé par l’officialité du diocèse de Lyon, placée sous l’autorité du cardinal Barbarin et de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Un procès pendant lequel toutes les victimes du père Preynat pourront être entendues.
Le p. Nicolas de Boccard, vicaire judiciaire de l'officialité interdiocésaine à Lyon.
Propos recueillis par Marie Leynaud.
Si le procès canonique du p. Preynat a lieu aujourd'hui, c'est que la prescription canonique a été levée par le Pape François, à la demande du cardinal Barbarin. Normalement, l'usage veut que l'Eglise attende la tenue du procès civil pour lancer un procès canonique.
Le droit canonique est le droit applicable dans l'Eglise, il est essentiellement rassemblé dans un "Code de droit canonique, promulgué en le 25 janvier 1983 pour l’Église latine" (source http://luttercontrelapedophilie.catholique.fr). Le livre 6 de ce code "contient une importante partie de droit pénal qui comporte certaines dispositions relatives à la pédophilie." Sauf exception, la procédure canonique s'applique après la procédure civile (pénale), à Lyon, la procédure est ouverte sur demande de Mgr Barbarin avant la fin de la procédure civile. Les dispositions canoniques (âge des victimes, délai de prescription, infractions) sont cohérentes avec les dispositions de cadre de la procédure civile.
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