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​Mali: un second tour électoral sous haute tension

Un article rédigé par Jean-Baptiste Le Roux - RCF,  - Modifié le 14 août 2018
Les citoyens maliens ont voté dimanche dernier pour le second tour de l’élection présidentielle. Un scrutin sous haute tension.
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Depuis dimanche, l’opération de dépouillement se tient dans un contexte d’accusation de fraude, émise par le camp du candidat de l’opposition, Soumaïla Cissé. L’ancien ministre des Finances, âgé de 68 ans, qui n’a pas réussi à unir l’opposition durant l’entre-deux tours n’a recueilli que 17,8% au premier tour contre 41,7% pour le président sortant, Ibrahim Boubacar Keita, âgé de 73 ans.

En 2013, ce même duel s’était apparenté à un véritable plébiscite pour ce dernier, alors élu avec plus de 77% des suffrages. Même si les résultats ne devraient pas être annoncés avant jeudi ou vendredi, sa réélection ne fait guère de doutes. Cela dit, outre les suspicions de bourrages d’urnes, l’élection présidentielle aura été entachée par des violences principalement dans le nord du pays, où les groupes islamistes frappent régulièrement.

Cette menace sécuritaire a ainsi empêché ou perturbé les votes dans une centaine de bureaux. Deux semaines auparavant, 250.000 Maliens n’avaient pu voter en raison des violences. La faible mobilisation des électeurs s’explique aussi par un certain désenchantement de la population. La présence de la Minusma et des troupes françaises n’a pas permis d’endiguer le net regain des attaques et des attentats jihadistes ces derniers mois, de même que les violences intercommunautaires.

Enfin, en dépit d’un taux de croissance supérieur à 5% et d’une place de premier producteur africain de coton, le Mali doit faire face à un taux de pauvreté important. On estime à 50% la part de Maliens vivant aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. De quoi illustrer le piètre bilan du candidat Keita, qui fait pourtant figure de favori.

 

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